Dimanche 25 octobre, départ à 13h30 de la 12e édition de la Transat Jacques Vabre, Le Havre - Itajaí. Parmi les 42 bateaux, 14 Class40 sont engagés. Zoom sur Yannick Bestaven et Pierre Brasseur, skippers du Conservateur. Un duo à suivre !
Credit : Ch.Breschi
La Transat Jacques Vabre : "une course pleine de rebondissements"
Yannick Bestaven : « Je l’ai remportée en 2011 (avec Eric Drouglazet ndlr). Nous visons de nouveau cette année la victoire. C’est une course pleine de rebondissements, avec des « passages à niveaux » comme le cap Finisterre où déjà des écarts importants peuvent être réalisés, et des « juges de paix », comme le pot au noir, qui laisse filer certains et enferme les autres dans la nasse.
Mais c’est aussi une course de « reaching », une allure assez proche du vent pour laquelle LE CONSERVATEUR est taillé. C’est dans ces moments-là que nous attaquerons… Sébastien Rogues et Fabien Delahaye avaient établi un record en 20 jours, 21 heures, 41 minutes et 25 secondes à 11,12 noeuds de moyenne lors de l’édition 2013. J’aimerais battre ce record...»
Pierre Brasseur : « Cette course m’a laissé de très bons souvenirs, avec cette troisième place en 2013 avec Jorg Riechers. Cela n’avait été qu’un long sprint débridé depuis le départ. La vitesse avait été primordiale. Avoir la bonne combinaison de voiles en permanence est la clé. C’est une course d’une rare intensité. Elle semble longue, plus de 18 jours, mais on ne voit pas le temps passer tant la compétition est prenante. »
Le parcours : "Il n’y aura pas de temps mort"
YB : « On part pour titiller le record de Sébastien Rogues, et si la chance nous sourit, pour gagner. Il faut un peu de réussite pour bien sortir de Manche, bien « dégolfer » ensuite, et espérer un pot au noir peu étendu et peu actif. Le début de course sera intense, au contact de la rude concurrence, en Manche et dans le Golfe. Mais il faudra aussi rester lucide car les premiers choix de route pourront déjà être durement sanctionnés. On espère ensuite de belles glissades dans les alizés , en Atlantique Nord puis dans les alizés de sud-est. »
PB : « C’est une course qui part sans cesse par l’avant. Le premier au cap Finistère touche en premier les alizés portugais, puis les alizés d’Atlantique. Le pot au noir est un frein, mais le premier à s’en dégager aura de bonnes chances d’être le premier à voir Itajaí. Il n’y aura pas de temps mort, et peu de place à l’erreur. »
Le double : "La force tranquille"
YB : « Pierre, c’est la force tranquille, avec de grosses mains pour tirer fort sur les bouts. Il ne rechigne jamais à l’ouvrage, dispose d’une belle expérience et connaît désormais parfaitement le bateau. Il est calme, et c’est en mer très agréable. »
PB : « Yannick est doté d’une bonne expérience. On est complémentaires, et très complices. On partage le même regard sur notre métier, sur ce bateau, sur cette course… et sur notre envie de gagner ! »
La concurrence : "5 ou 6 bateaux capables de l’emporter"
YB : « Je vois 5 ou 6 bateaux particulièrement capables de l’emporter. Les voiliers de la nouvelle génération des Class40 sont très rapides et tous les équipages sont capables de jouer la victoire. Il y aura quelques inconnus aussi, des marins avec de nouveaux bateaux. Il va y avoir du jeu, c’est certain. »
PB : « On part très prudents. On ne connait vraiment qu’une partie de nos adversaires. La surprise vient des nouveaux bateaux que nous n’avons pas encore affrontés. Nous resterons concentrés sur notre course sans trop se préoccuper d’eux. »
par la rédaction
Source : Le Conservateur