Tour Voile / Franck Cammas et Pierre Pennec à la barre, Groupama joue la gagne

Pour la troisième année consécutive, Groupama sailing team va prendre le départ du Tour de France à la Voile. Vainqueur en 2013, deuxième en 2014, l'équipage mené par Franck Cammas et Pierre Pennec va affronter une concurrence accrue grâce à l'arrivée du Diam 24. De Dunkerque à Nice, les régates s'annoncent disputées !



Credit : Y.Zedda/Groupama



Franck Cammas à Roscoff
Les courses d'avant saison ont permis à chacun des 28 équipages de s'adapter et de progresser. « On a fait de belles régates cette année. Le nombre de concurrents et le niveau général ne cessent de progresser. C'est ce que nous aimons et c'est ce qui rend les régates intéressantes » commente Franck Cammas qui arrivera sur le Tour le 12 juillet lors de l'escale de Roscoff, une fois terminé le championnat du Monde de Nacra 17 disputé au Danemark.


Pierre Pennec à la barre
En son absence, c'est Pierre Pennec qui tiendra la barre de Groupama 24 : « C'est vraiment le top de rejoindre une équipe du niveau d'organisation et de préparation de Groupama. On parle beaucoup de Franck Cammas mais c'est toute l'équipe qui fait un super boulot, sans se prendre au sérieux ».

Talentueux et perfectionniste, Pierre Pennec passe avec succès du poste de tacticien, quand Franck Cammas est là, à celui de barreur : « J'ai beaucoup de plaisir à naviguer avec Franck. C'est un excellent barreur, très concentré et il ne dit jamais un mot plus haut que l'autre. Quand il n'est pas là, l'ambiance est parfois un petit peu plus détendue mais toujours très studieuse ».


Un petit avantage : la régularité
Avec Franck et/ou Pierre, trois équipiers se relaient : Arnaud Jarlegan, qui n'a pas son pareil pour régler les voiles d'avant ; Quentin Ponroy, le maître voilier trinitain, et Romain Motteau qui quitte pour quelques jours la responsabilité commerciale Export du chantier naval Fountaine Pajot. Tous spécialistes du catamaran de sport, ces marins ont rapidement trouvé les finesses qui permettent à Groupama 24 d'aller vite : « On a tous le même bateau. Alors, la différence se fait dans son utilisation. Les performances se nivellent mais nous avons encore un petit avantage, celui de la régularité » analyse Pierre Pennec.

Dans une série qui n'autorise pas le retrait de la plus mauvaise manche, la capacité à éviter les contre-performances sera probablement décisive : « On loupera tous un départ ou un bord. Mais, dans les deux cas, il faudra avoir la capacité de revenir. C'est peut être sur cette qualité que la victoire se jouera » poursuit le skipper qui prendra le départ du Tour ce midi à Dunkerque.


Rien d'une sinécure
Alternant le montage et démontage de bateau, souvent sur la plage, ce 38ème Tour de France à la Voile n'aura rien d'une sinécure pour les marins et les équipes d'assistance : « Le bateau est assez physique malgré sa petite taille. Et le rythme est vraiment soutenu avec de grands parcours côtiers et beaucoup de parcours stadium qui demandent une grande concentration. Sans parler des bateaux qu'il faut gréer et dégréer tous les 2 ou 3 jours. Il vaut mieux attaquer le Tour en bonne forme physique, sans quoi le final en Méditerranée s'annonce problématique » conclut Pierre Pennec.

Par la rédaction
Source : V.Borde