Alors que la 8e et avant dernière étape de la Volvo Ocean Race s'élance ce dimanche 7 juin de Lisbonne en direction de Lorient, Charles Caudrelier et ses hommes sont au taquet. A quelques heures de quitter le ponton, Eric Peron, barreur, performeur et régleur à bord de Dongfeng nous a livré son ressenti.
Credit: Sam Greenfield
Dans quel état d'esprit es-tu ?
En fait je suis assez zen, mais ultra motivé. Je n'ai pas fait la dernière étape entre Newport (USA) et Lisbonne (Port). Si le physique est toujours resté là, je me suis mentalement libéré, me sens capable d'endosser plus de contraintes pour aider les autres, stimuler le jeu. Et l'équipe reste la même pour cette étape. Je suis super content de les retrouver même si j'ai l'impression de les avoir quitté il y a 5 minutes. Pas la peine de se mettre une pression inutile, on va juste s'appliquer encore plus. Et tant que la course n'est pas finie…
Lisbonne - Lorient, un parcours bien connu ?
On connait bien ce trajet avec nos transats, mais on a plus l'habitude de le faire dans l'autre sens, le vent avec nous. Et compte tenu de la position de l'anticyclone, on va avoir le vent quasiment toujours dans le nez avec grosse baston au cap Finisterre. Il va y avoir pas mal de manœuvres dans de la mer forte. Cela pourrait bien être la plus difficile des étapes de ce tour. Il va falloir bien doser l'accélérateur pour ne pas casser et naviguer en sécurité. Mais ce n'est que 3-4 jours. Enfin, on rentre vers nos terres familières ; ça va être sympa d'aller virer une bouée au fond de la Baie de Quiberon et d'enrouler l'Ile de Groix. Un peu comme à une étape de la Solitaire du Figaro.
Revenir à Lorient après 9 mois, ca fait quoi ?
Je suis bien sûr super content. C'est là que nous nous sommes préparés l'été dernier. Mais pour le moment, ça n'a pas la même saveur que d'habitude. Il reste encore une étape et je n'ai pas envie que cela s'arrête. Heureusement, avec tout ce qui nous attend à Lorient, je ne vais pas avoir vraiment le temps de gamberger. Je veux rester dans la course, garder la niaque !
Evidemment, Lorient attend de pied ferme tous les concurrents de la Volvo Ocean Race. Mais à n'en point douter, le plus français des équipages engagés et dont fait partie Eric Peron, celui du bateau chinois Dongfeng, risque fort de mobiliser les foules.
par la rédaction
Source : Rivacom