C’est à 16 heures, demain dimanche, que sera donné le départ de la troisième étape de la 46e édition de La Solitaire du Figaro en baie de La Forêt, devant Concarneau. Les 39 concurrents mettront toujours le cap sur Torbay dans le Devon, mais avec un profond changement de parcours, vent faible oblige. Une étape certes plus courte – 400 milles – mais très technique dans des vents changeants maintenant le jeu très ouvert au classement.
Credit : A.Courcoux
Le puissant anticyclone installé sur l’Atlantique qui se prolonge ces prochains jours par une dorsale exactement dans l’axe de la mer Celtique a donc rebattu les cartes de cette troisième étape. Face à cette barrière météorologique, le parcours a été sensiblement modifié. « Aller virer le phare du Fastnet, cela supposait traverser la dorsale une première fois à l’aller mais aussi au retour », expliquait cet après-midi Gilles Chiorri le directeur de course. « C’était donc prendre le risque d’une arrivée… samedi prochain ! Le nouveau parcours fait tout de même 400 milles, ce qui est une jauge normale pour une étape de Solitaire. Les routages donnent un temps de parcours de 3 jours et 6 à 8 heures pour les premiers ».
Entre cailloux et courants
Plutôt que de s’engluer dans les hautes pressions irlandaises, les skippers mettront d’abord le cap sur le phare des Birvideaux entre Lorient et Belle-île dans une dizaine de nœuds de Nord-Ouest, avant de remonter au près voire au louvoyage vers la mer d’Iroise. La chaussée de Sein et l’île d’Ouessant seront à laisser à tribord avant de rejoindre une marque de parcours devant Roscoff – la latérale verte n°1 du chenal.
Une fois franchie cette marque baptisée Trophée Bouée du Port de plaisance de Roscoff-Baie de Morlaix, les premiers recroiseront la flotte en longeant obligatoirement par le Nord l’île de Batz avant de traverser la Manche vers le phare de Wolf Rock. Ce détour en Bretagne Nord a l’avantage de rallonger le parcours et permet de regrouper la flotte avec certainement de belles images à la clef. Mais il présente aussi l’intérêt de faire traverser les DST (Dispositif de Séparation du Trafic) à la perpendiculaire, ce qui est un gage de sécurité.
Autant dire que les cartes de courants et les effets de site consignés dans les Road book seront relus plus d’une fois à bord des Figaros Bénéteau 2. C’est en surveillant d’un œil le trafic et en comptant sur leur système AIS que les concurrents pourront peut-être trouver un peu de repos lors de la traversée de la Manche vers le phare de Wolf Rock dans un vent qui pourrait atteindre 18 à 20 nœuds de Nord-Est selon Météo Consult. Et c’est à nouveau dans « la molle » que tous les coups seront permis le long des côtes anglaises en laissant tout de même à bâbord les marques mythiques comme le Cap Lizard et Starpoint avant la délivrance à Torbay.
Par la rédaction
Source : Rivacom