« A l’échelle de l’étape, il n’y a que SCA et Vestas qui ont une avance vraiment significative, » estime Charles Caudrelier, skipper de Dongfeng, à la peine depuis le début de cette étape qui les ramène à la maison. Longtemps bon dernier, bien distancé par ses concurrents, le bateau franco-chinois revient doucement dans le match, n'accusant plus que quelques petits milles de retard. Yann Riou raconte l'ambiance à bord.
Crédit : Yann Riou (en direct de l'étape 8)
Ca va mieux ! Alvimedica est derrière nous et le gros de la flotte est à trois miles devant. Et ça fait du bien.
Car il faut bien le reconnaître, on était tous un peu inquiet. Dernier et empêtré dans un système météo qui laisse partir ceux de devant, ça plombe forcément un peu l’ambiance. Alors, quand on est resté un peu plus au large de la flotte pour s’éloigner du dévent des montagnes, et que ce faisant, on a pu recoller au paquet, on a non seulement gagné de précieux miles mais aussi regonflé le capital confiance et bonne humeur.
Et de la bonne humeur, on va en avoir besoin pour affronter ce qui nous attend. La Galice et son cap Finisterre nous réserve un passage compliqué, pour ne pas dire pénible, au prés, dans une quarantaine de nœuds et une mer forte. Ca, c’est pour dans quelques heures. Derrière, il nous restera le golfe de Gascogne à traverser, là encore, au près dans de l’air et une mer formée avant d’atterrir sur la côte française.
Il faut la mériter, notre escale Lorientaise…
A l’heure où j’écris ces lignes, le vent est en train de monter progressivement. On a quatre bateaux à vue. Les cirés sont de sortie, les gilets et autres harnais ne vont pas tarder à suivre.
Par Yann Riou
Sources : VOR - ScanVoile