Spindrift 2 a été remis à l’eau, hier, à Vannes après avoir été optimisé en poids et puissance avant le grand saut : le Trophée Jules Verne cet hiver. Après des mois de réflexion, de calculs et d’innovations menés par le bureau d'études et l’équipe technique réunis par Dona Bertarelli et Yann Guichard, focus sur cette version 2015.
Credit : E.Stichelbaut/Spindrift
Le ‘châssis’ a été amélioré tandis que le moteur a été totalement changé avec un nouveau mât de 42 mètres (25% plus léger que celui d’origine) et un nouveau jeu de voiles.
Cet hiver, Spindrift racing s’attaquera au Trophée Jules Verne. Pour battre le temps de référence actuel (détenu par ce même bateau alors sous les couleurs de Banque Populaire) qui est de 45 jours et 13 heures, il faut non seulement le meilleur équipage mais aussi un bateau préparé.
“Nous voulions construire une équipe autour de nous pour mener des projets techniques et sportifs qui permettent d’aller chercher la performance et l’excellence,” déclare Dona Bertarelli. “Nous sommes extrêmement fiers du chemin parcouru et impatients de retrouver bientôt la navigation au large à bord de Spindrift 2 en perspective du record du Trophée Jules Verne.”
Un nouveau mât, plus court et plus léger
“Tout ce qui sert à propulser le bateau est neuf. Nous avons conçu un mât un peu plus court que celui d’origine avec une structure optimisée par notre design team en collaboration avec les ingénieurs de GSea Design,” explique Yann Guichard. “Il a été construit avec un haut niveau d’exigence chez CDK Technologies dans le plus long autoclave d’Europe (un four de 50 mètres). Nous gagnons une demi-tonne sur la pièce, soit un quart du poids de départ. Avec le gain réalisé aussi sur les voiles North Sails et le gréement, c’est plus d’une tonne que nous aurons de moins à porter dans les hauts, ce qui se traduira en vitesse pure comme dans le comportement général du bateau.”
Moins de poids
Plusieurs dizaines de kilos ont aussi été débarquées de la plateforme : trois colonnes de winch contre quatre au départ, un système hydraulique épuré, des aménagements intérieurs réduits à leur plus simple expression, tout a été passé au crible.
“Nous avons engagé aussi un partenariat technologique avec l’EPFL (École Polytechnique Fédérale de Lausanne) qui nous ouvre des perspectives fabuleuses sur des aspects aussi larges que l’énergie à bord ou l’hydrodynamique, nous adaptons déjà certaines innovations à bord de Spindrift 2. Nous améliorons enfin l’aérodynamique du bateau. La casquette a été allongée vers l’arrière du cockpit, des bâches remplacent aussi les filets à certains endroits...Le look de Spindrift 2 change un peu dans l’objectif d’aller chercher de la performance partout où cela est possible,” conclut le skipper du maxi-trimaran.
Test d'efforts avant les nav'
Après des tests d’efforts effectués à quai sur le nouveau mât, les navigations de mise au point débuteront ces jours-ci au départ de la Trinité-sur-Mer. Le trimaran disputera la Fastnet Race mi-août, avant un stand-by pour le record qui débutera en octobre à Brest dans l’attente d’une bonne fenêtre météo pour s’élancer autour du monde.
Caractéristiques techniques de Spindrift 2 :
Longueur de la coque centrale : 40 mètres
Longueur des flotteurs : 37 mètres
Largeur : 23 mètres
Déplacement : 21,50 tonnes
Tirant d’eau : 5,10 mètres
Tirant d’air : 45 mètres
Hauteur mât : 42 mètres
Grand voile : 405 m²
Gennaker max : 560 m²
Gennaker medium : 450 m²
Gennaker mini : 360 m²
Reacher : 260 m²
Trinquette : 170 m²
ORC : 75 m²
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http://www.scanvoile.com/2015/05/flash-spindrift-2-de-retour-la-trinite.html#.VVMdTPntmkoPar la rédaction
Source : V.Bouchet