C’est parti ! Cap sur Sanxenxo, terme de ce parcours complet et complexe de 461 milles, annoncé ouvert à la stratégie et propice à de nombreux rebondissements. Le coup d’envoi de la première étape de La Solitaire du Figaro 2015 a été donné à 17 heures précises ce dimanche, devant Pauillac, dans un flux d’ouest d’une bonne dizaine de nœuds. Objectif : s’extraire au plus vite de l’estuaire de la Gironde.
Credit : A.Courcoux
A droite toute
Sur les eaux de l’estuaire, les partisans de la droite, parmi lesquels figuraient, entre autres, Alexis Loison (Groupe Fiva), Jérémie Beyou (Maître CoQ), Charlie Dalin (Skipper Macif 2015), ainsi que Sam Matson (Chatham), avaient clairement bien choisi leur camp pour entamer cette première étape.
Bénéficiant de près d’1,5 nœud de vent de plus que leur petit camarades situés plus à gauche, ils parvenaient d’entrée de jeu à prendre les devants sur le petit parcours d’entame qui les emmenait longer l’île de Patiras avant de redescendre en direction de la sortie de l’estuaire, environ 30 milles plus loin.
Très bon départ d'Alexis Loison
Près de 45 minutes après le départ, Alexis Loison, bien en pointe au moment de repasser devant Pauillac, parvenait à ouvrir un peu plus les voiles, et à envoyer le spi. Dans le petit groupe de tête, qui creusait de premiers écarts, pointaient aussi Gwénolé Gahinet (Safran- Guy Cotten), Jackson Bouttell (Gac Concise) ainsi que le bizuth Benoît Mariette (Entrepose).
Ils ont dit
Adrien Hardy (Agir Recouvrement) : « Place au sport ! La première étape est ouverte, c’est vrai, mais cela pourrait être assez piégeux de faire sa course sans regarder les autres, surtout sur une première étape. Elle s’annonce surtout intéressante, stratégique, avec pas mal de transitions. Il peut y avoir des écarts puisqu’on sait qu’à chaque transition il peut y avoir 2-3 milles d’écart entre chaque bateau. Tôt ou tard, deux ou trois groupes vont se former… Il faudra être dans le bon ! »
Yannig Livory (Lorient’Entreprendre) : « Cette course, ce sera ma dernière Solitaire. Je suis amateur, j’ai une activité professionnelle assez accaparante, et il devient de plus en plus difficile de dégager du temps. Les gars en face de moi cumulent 200 à 250 jours par an sur l’eau, tandis que de mon côté, j’en suis plus à 50. Sur cette dernière, il s’agira avant toute chose de prendre du plaisir et de faire au mieux. »
Corentin Douguet (Sofinther-Un maillot pour la vie) : « Ce soir, on sortira de la Gironde avant que le courant s’inverse à nouveau, c’est plutôt une bonne nouvelle, mais après il y a du boulot. Il va se passer beaucoup de choses sur cette étape, il y a beaucoup de systèmes, avec beaucoup de transitions. On sait que ce sont ces phases là qui peuvent créer des écarts. Il va falloir être dessus, mais j’ai hâte d’aller faire du bateau, je suis là pour ça. A l’attaque ! »
Nick Cherry (Redshift) : « C’est certainement la course pour laquelle je suis le mieux préparé, je sens que je navigue mieux qu’avant. Durant ces trois dernières années, j’ai vraiment essayé d’apprendre continuellement pour progresser, comme par exemple dans la gestion du sommeil. A ce niveau, je me sens plus détendu. J’ai aussi passé plus de temps sur les choses essentielles, comme la météo et la vitesse. Tout cela devrait conduire à une bonne performance. »
Classement à 19h36 HF
Par la rédaction
Source : Rivacom