Vainqueur de la Solo Maître Coq un mois après s'être imposé sur la Solo Basse Normandie, Yann Eliès a encore frappé ! Leader du classement général au moment de s’élancer sur la grande course au large, le skipper de Groupe Quéguiner-Leucémie Espoir a franchi la ligne d’arrivée en 2ème position, dans le sillage de Xavier Macaire. A la clé, la victoire. A cinq semaines de La Solitaire du Figaro, il confirme. Yann Eliès sera l’homme à battre !
Credit : Ch.Favreau/Solo Maitre CoQ
A cinq semaines de la Solitaire, vous envoyez un message fort à vos petits camarades …
Yann Eliès : «C’est clair ! Même s’il y en a plein qui naviguent bien à l’image de Jérémie Beyou, Morgan Lagravière, ou encore Xavier Macaire, Yoann Richomme et Adrien Hardy qui font une très belle course ici, il n’empêche que pour l’instant, le patron c’est moi. Attention, il ne faut pas être trop confiant, rien n’est jamais acquis. Mais je serais présent, à la bagarre pour l’une des places du podium, ça c’est sûr !»
La victoire vous échappe de peu. Vous avez réalisez de belles performances sur ce parcours, à commencer par votre belle remontée en début de course.
«J’ai accompli ma mission sur tous les objectifs que je m’étais fixé. J’ai tenté un ou deux trucs qui ne se sont pas forcément bien passés lors de la première journée, mais je n’ai pas fait de contre-performance et j’ai réussi à rester dans le haut de la flotte.
Après, je pense que j’ai fait la différence de nuit. On a un avantage, nous les anciens, par rapport aux petits jeunes : le jour, ils arrivent à nous tenir mais la nuit, ils ont du mal à faire comme nous, à naviguer comme de jour, les yeux fermés. Je pense que j’ai vraiment fait la différence à ce niveau-là.»
Quels sont les regrets, s’il y en a ?
«Il faudrait que je progresse un peu sur ma vitesse au portant. Assez bizarrement, je ne me suis pas senti aussi à l’aise que d’habitude sur cette allure, à certains moments. J’attends un nouveau spi dans les jours qui arrivent, et je vais essayer de progresser avec cette nouvelle voile.
Je vais aussi travailler mes réglages de safrans et de mât. Après, je dois être plus confiant sur les départs, ne pas avoir de complexe. Je sais que j’en suis capable. C’est toujours plus facile quand on ne passe pas la bouée de dégagement dans les 40.»
La concurrence était au rendez-vous. Est-ce que les skippers qui se sont montrés les plus dangereux sont ceux que vous attendiez ?
«Derrière notre trio de «vendéglobistes», il y a une meute de jeunes qui navigue très bien. Je pense à Adrien Hardy, Xavier Macaire, Thierry Chabagny, ou encore Charlie Dalin qu’on a moins vu cette fois-ci, mais qui sera présent. Derrière c’est serré. Personne ne fait vraiment la différence, le jeu est très ouvert.»
La Solo Concarneau va arriver vite. Qu’allez vous privilégier d’ici là ?
«Je pense que je vais y participer mais je ne me suis pas encore décidé. Il faut que je réfléchisse car je ne dois pas me mettre dans le rouge. J’espère recevoir quelques voiles neuves pour pouvoir les essayer. J’attends notamment un nouveau spi. On doit aussi démonter le mât pour un petit contrôle technique.
Je suis très content car Enzo (Vincent Busnel), mon préparateur, fait son retour dans l’équipe après s’être sectionné le tendon extérieur du pouce il y a deux mois. Je sais que je vais pouvoir lui confier les clés du bateau, et qu’il fera un super boulot jusqu’au départ de la Solitaire. Je peux lui faire confiance les yeux fermés et c’est un vrai confort.»
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http://www.scanvoile.com/2015/03/solo-basse-normandie-rentree-2015-yann.htmlRetrouvez les images de la Solo Maitre Coq ici
Par la rédaction
Source : Rivacom