L'un a gagné le dernier Vendée Globe, l'autre est le vainqueur en titre de la Transat Jacques Vabre, tous deux disposent de bateaux très performants. François Gabart et Vincent Riou font figure de grands favoris en IMOCA sur la Route du Rhum 2014. Rencontres à deux jours du départ.
"Je suis très fier de partir avec Macif. On aurait évidemment encore beaucoup de choses à améliorer mais on n'a pas à rougir de tout notre travail ces quatre dernières années.
Je sens l’adrénaline monter, tout ce public, cette effervescence autour des bateaux. C'est une course mythique. J'ai vraiment l'envie d'y aller !
"Il va falloir aller vite !"
Pour l'instant, les conditions qui se dessinent nous font descendre assez vite vers les Alizés dans des conditions musclées. Vous dire si j'ai déjà décidé route Nord ou Sud ? J'ai certes une idée mais elle n'est pas encore nette et précise. Pour l'instant, on imagine tous les scénarios. Ce qui se présente ne semble pas très compliqué niveau stratégie (attention, je dis cela avec beaucoup de précaution !). La chose certaine est qu'il va falloir aller vite.
"Une opportunité pour moi !"
De toute façon, je me suis préparé pour cela. Je suis prêt à affronter un départ musclé et une grosse bagarre avec mes concurrents. Je suis bon aussi dans cette difficulté. Cela peut même être une opportunité pour moi !
Il ne me reste plus que quinze jours-trois semaines d'IMOCA avant de passer à Macif 100. Dans quatre ans, je serai là avec un beau multicoque. Je laisse l'équipe se consacrer à ce projet. Moi, mon boulot est de me concentrer sur ma Route du Rhum. Mais il est certain qu'à l'arrivée, je referai la course avec mes collègues IMOCA et très vite, j'aurais envie d'aller faire de même avec les Ultimes !
Même si Macif sera à vendre et qu'il est conseillé de le ramener en bon état, je ne changera rien à ma façon de naviguer. J'en prendrai soin !"
Vincent Riou (PRB) :
"Je me suis préparé à affronter tous les schémas météo. Là, on se dirige vers une course de vitesse après Ouessant, qui devrait durer 3 à 4 jours. Avec mon bateau, cela ne me dérange pas. On a montré lors des entraînements qu'on était très rapide, tout comme Macif.
"Très rapide !"
J'ai passé beaucoup de temps à étudier statistiquement les différentes routes des IMOCA et je n'en ai quasiment jamais trouvé d'aussi favorables ! Même si les conditions s'annoncent toniques, cela sera très rapide et favorable à la glisse.
Celui qui rentrera le plus rapidement dans la course aura certainement fait un pas décisif compte tenu des conditions. Il faudra passer en mode compétition au plus vite. C'est simple : celui qui sera devant au départ y restera un bon moment. Un peu comme en Formule 1, celui qui prend le premier virage en tête.
"En mode compétition au plus vite"
Mon programme demain ? Tranquille jusqu'à 10 h le matin, obligations, sieste d'une heure en début d'après-midi puis ce sera un vrai marathon. Petit dîner en famille. Cela va passer très vite ! Et pas de sas dans la nuit de samedi à dimanche. L'idée est d'emmagasiner un maximum d'énergie."
Propos recueillis par la rédaction
Source : ScanVoile