Partis de leur base de Port Médoc le 15 octobre, Lalou Roucayrol et son trimaran Multi50 "Arkema Région Aquitaine" sont déjà à Saint-Malo. Le stage d'altitude aux allures de commando effectué dernièrement en Corse a non seulement rechargé les batteries du skipper aquitain mais aussi décuplé son envie d'en découdre sur l'eau. Le compte à rebours est lancé pour le Team Lalou Multi qui aborde la troisième participation de son skipper à la plus belle des transats en solitaire mieux préparé que jamais.
Credit : D.Trentacosta/Team Lalou Multi
Un convoyage pour valider
« Il nous reste quelques bricoles à fignoler et ce long convoyage nous a servi à valider le travail effectué en chantier ces derniers jours ». Le trimaran Multi50’ Arkema Région Aquitaine avait été mis au sec pour d'ultimes vérifications, notamment de sa carène.
Un stage en altitude dans les montagnes de Corse
Lalou Roucayrol en a profité pour mettre un point d'orgue à sa préparation physique et mentale en s’exilant loin, du côté des sommets des montagnes Corses. « C'est la première fois que je vais aussi loin dans ma préparation physique, mais aussi mentale. » avoue-t'il. « On a accumulé plus de 10 000 m de dénivelés positifs, et 11 000 m de dénivelés négatifs en marche rapide, à raison de 5 à 8 heures de randonnée sportive par 24 heures, durant 8 jours consécutifs. »
« J'ai marché avec un guide Corse, et on a écumé tous les massifs du côté de Corte, en suivant un programme concocté par des spécialistes de ces montagnes. L’apport physique est celui bien connu de l'altitude, avec le renouvellement très bénéfique des globules rouges, et puis un renforcement musculaire sensible au niveau des jambes et des abdominaux. Le bateau étant en chantier, l'idée était aussi de couper mentalement avec les petits soucis du quotidien. »
Sports nature
Lalou n'est certes pas un assidu des salles de gym. Sa préparation physique est basée exclusivement sur les sports nature, vélo, course à pieds, kayaks de mer, selon un rythme spécifiquement concocté par un complice de toujours, Jean Lenoir.
La récupération en mer fait désormais partie de l’hygiène quotidienne du navigateur solitaire. « Je connais mes cycles de sommeil, et me base beaucoup sur l'expérience et sur ma connaissance des signes d'endormissement. La sophrologie me permet de gérer le déclenchement de l'endormissement. Je mets alors mon bonnet sur les yeux et je m'endors instantanément. »
A une préparation millimétrée, s'ajoute naturellement l'expérience d'un marin riche de plus de 20 transats, rompu à l’exercice du solitaire. Un an après le chavirage survenu lors de la Transat Jacques Vabre 2013, Arkema Région Aquitaine et Lalou Roucayrol répondent de nouveau présent à l’appel du large.
Par la rédaction
Source : D.Gallais