VOR / Sam Davies nommée skipper du Team SCA : "Gérer la pression, je sais que je peux le faire"

Samantha Davies, la plus française des anglaises, sera skipper de l’équipage 100% féminin de la Volvo Ocean Race. A tout juste 40 ans, elle s’apprête à s’élancer pour la quatrième fois sur un tour du monde après la tentative de Trophée Jules Verne en 1998 (sur Royal & Sun Alliance, équipage féminin mené par Tracy Edwards) et les Vendée Globe 2008-09 (4ème) et 2011-12 (abandon). Mais elle sera pour la première fois dans la peau du skipper. Rencontre.


Sam Davies nommée skipper du Team SCA.
Credit : A.Sanchez

Quelles sont vos attentes sur cette course, vous qui allez être pour la première fois skipper d’un équipage sur la Volvo Ocean Race ?
"J’aime naviguer autour du monde, le défi est immense. Et il y a bien sûr encore plus d’intensité car mon rôle à bord sera de préserver une équipe solide pendant neuf mois. C’est nouveau pour moi mais c’est quelque chose dont j’ai pleinement conscience. Nous ne savons pas précisément ce que nous allons devoir gérer mais nous savons que cette course sera un vrai challenge. Avec des hauts et des bas."


Vous devez parfois ressentir fortement la pression de ce rôle de skipper 
"Gérer la pression, je sais que je peux le faire. Je l’ai d’ailleurs déjà fait à plusieurs reprises. Mais personne n’a les mêmes attitudes, la même approche et la même capacité à se contrôler. Faire en sorte que l’équipe soit en phase sur tout cela est de ma responsabilité.

Je ressens la pression bien sûr mais le nouveau challenge pour moi est bien cette approche de leader d’équipe. C’est une course et nous voulons chacune donner le meilleur de nous mêmes pour être performantes. 

Nous devons trouver les clés pour que notre équipe soit la meilleure possible. Finalement, la navigation est la chose la plus facile pour moi car c’est ce que je sais faire. La partie la plus agréable va être de manager l’équipe."


Vous n’êtes pas le premier équipage féminin de la course, avez-vous pris connaissance des performances du précédent ?
"Oui, je l’avais suivi régulièrement. Elles m’avaient demandé à l’époque d’embarquer avec elles mais ce n’était pas possible car j’étais trop occupée avec mes propres projets. Beaucoup de mes amies étaient à bord.

La Volvo Ocean Race m’a beaucoup inspirée, elle a été très importante pour moi. Tous les bateaux et tout ce qui tourne autour de ces projets."


Quelles sont vos chances de régater en tête de la course ?
"Nous sommes probablement l’équipage qui s’est le plus entrainé mais pour autant, nous sommes celui qui a le moins d’expérience. Mais nous sommes là. L’année dernière à la même époque, c’était encore impensable. On ne se sentait pas capable. Alors, nous essayons juste de faire de notre mieux et nous savons que nous avons beaucoup à apprendre. Nous sommes toutes assez nerveuses mais nous espérons écrire de belles pages. Je sais que l’on peut."

Par la rédaction
Source : Effets Mer