« Un engagement physique total, » résume Yann Guichard au retour de sa nav' les Açores - La Trinité-sur-Mer seul à la barre de Spindrift 2, le plus grand multicoque de course au monde. Son arrivée, lundi soir, valide ainsi la qualification imposée par l'épreuve.
Crédit : E Stichelbaut / Spindrift Racing
Depuis sa mise à l'eau en 2008, personne n'avait encore osé mener ce maxi-trimaran en solo. Long de 40 mètres, Spindrift 2 a été conçu pour l'équipage et détient les plus grands records océaniques. Le défi de s'engager sur La Route du Rhum a été mûrement réfléchi et préparé par Spindrift racing, qui a modifié le trimaran pour qu'il soit parfaitement adapté pour le départ le 2 novembre prochain. Pour autant, Spindrift 2 n'a pas été raccourci et reste, de loin, le plus grand bateau engagé sur cette 10ème édition de la plus mythique des transatlantiques.
Première en solitaire
Yann Guichard a quitté Horta en solitaire. "Je viens de passer six jours totalement seul à bord de Spindrift 2, ce qui est extrêmement sollicitant, mais réalisable," explique-t-il. "La plus grande inconnue portait sur les pilotes automatiques, qui m'ont mis très en confiance et qui ont barré la plupart du temps. J'ai pu trouver mon rythme et, finalement, on s'habitue à la taille du bateau. La clef reste l'anticipation, car la moindre manœuvre, c'est une heure d'efforts. On ne peut pas les enchaîner comme ça, ni brûler toute son énergie d'un seul coup car il faut rester lucide. Alors, quand Spindrift 2 porte la toile du temps et glisse bien dans ses lignes, c'est vraiment satisfaisant et même très grisant."
Dernière ligne droite
De retour à son port d'attache de La Trinité-sur-Mer, le trimaran ne va plus subir de modifications techniques profondes, seulement des ajustements. "Il y a de petites améliorations encore à apporter pour m'aider durant les manœuvres ou pour améliorer mon confort, mais je suis confiant sur beaucoup de points," poursuit-il. "Je n'ai pas encore fait de près dans la brise. Naviguer régulièrement durant ces prochaines semaines me permettra d'acquérir encore d'autres automatismes afin d'être de plus en plus compétitif. Je vais aussi continuer à me préparer physiquement, toute en veillant à garder le bon équilibre pour ne pas arriver fatigué au départ. Il faut que je sois bien en forme, prêt à en découdre."
Crédit : E Allaire - ScanVoile
par la rédaction
Sources : V.Bouchet - ScanVoile