Thomas Coville a rallié mardi soir le port de La Trinité-sur-Mer. A trois mois du départ de La Route du Rhum, le skipper de Sodebo Ultim’ a effectué un aller/retour vers Pointe-A-Pitre en guise de mise au point et d’entraînement. Parti en équipage il y a un peu moins de trois semaines, le navigateur est rentré en solitaire, se qualifiant officiellement pour la course. « C’est fait, c’est bien fait même, » sourit-il. Et dès hier, direction le chantier d'avant Rhum pour le trimaran.
Credit : Y.Zedda/Sodebo
Vingt jours au large
Bien au delà des 1 000 milles de qualification imposés par l’organisation de La Route du Rhum, l’objectif de cette double transat était de valider et d’optimiser Sodebo Ultim’ non seulement au large mais sur le parcours de la course. « Le bilan est très positif, tout a fonctionné comme nous l’espérions. La conduite, les manœuvres, tout est facile et fluide sur ce bateau dont les dimensions restent cohérentes, » déclare son skipper.
« J’ai énormément appris et c’est bien le travail réalisé durant toutes ces années de multicoque avec Sodebo qui nous permet aujourd’hui d’être confiants et compétitifs en si peu de temps. Il me tarde désormais de me mesurer à la concurrence."
Sodebo Ultim’ encaisse !
A mi-route, Thomas Coville a rencontré des conditions de mer extrêmes, un bon test quand on sait que le début du parcours de La Route du Rhum, en Manche puis dans le golfe de Gascogne, peut être violent au mois de novembre. « J’ai eu 25-30 nœuds de vent contre le courant du Gulf Stream. C'était dantesque, avec des orages, du vent instable et d’énormes grains. A plus 25 nœuds face à la mer, le bateau est vaillant et courageux ! Même si ça cogne très fort, il encaisse ! Dans ces moments là, tu ralentis mais ce n’est pas mieux alors tu reprends de plus belle. Il faut surtout trouver le bon dosage, la limite, et je sais maintenant que la machine tient le coup. »
Un dernier chantier avant La Route…
Comme prévu, le trimaran a attaqué son chantier estival à Vannes dès hier chez Multiplast, là même où il a été mis à l’eau fin mai. « Ce chantier est l’occasion de démonter et de vérifier chacune des pièces du bateau après plus de 7 000 milles de navigation. Chaque centimètre carré du bateau est une mine d’informations pour nous. Nous allons travailler minutieusement et méthodiquement pour que rien ne nous échappe, » conclut Thomas.
Credit : Team Sodebo
Par la rédaction
Source : Maison Link