Solitaire du Figaro / Alain Gautier fait son retour : "J’adore cette course !" ITW

Alain Gautier, vainqueur en 1989, revient sur La Solitaire du Figaro. Onze ans après sa dernière participation, le vainqueur du Vendée Globe 1992 fait son retour "avec beaucoup d’humilité". Il raconte.



Alain Gautier fait son retour sur la Solitaire du Figaro.
Credit : JM Liot

Quel est ton rapport avec la Solitaire du Figaro ?
A.G : Je vais aborder ma 16ème Solitaire du Figaro. J’adore cette course. J’aime la compétition pure et dure et avec cette épreuve, nous sommes servis. Nous naviguons sur des voiliers identiques. Elle est sans répit sur quatre étapes. 

Elle procure beaucoup de plaisir surtout quand on passe la ligne d’arrivée car pendant c’est vraiment dur. Remporter une étape de la Solitaire, ce qui a été mon cas à plusieurs reprises, est exceptionnel presque mieux que de remporter la course au général. Revenir 11 ans après ma dernière et 34 ans après ma première Solitaire du Figaro est super !


Comment abordes-tu cette Solitaire du Figaro 2014 ?
A.G : Avec beaucoup d’humilité… Même si j’ai essayé, ces derniers mois, de combler mon déficit par rapport aux ténors du circuit, il sera très difficile de gagner la compétition mais une étape, pourquoi pas ? Je suis pragmatique. Tu ne peux pas t’absenter comme ça et garder ton niveau. 

Je le ressens physiquement notamment dans la tonicité. Et puis, intellectuellement, tu ne vas pas aussi vite mais j’ai de bons restes ! La façon de mener les Figaro Bénéteau 2 a évolué en 11 ans. Nous naviguons maintenant avec des voiles à membranes et puis avec l’AIS qui nous permet de savoir où sont nos concurrents sur l’échiquier ; la stratégie a largement changé. Ça m’embête un peu, la nuit tous les chats ne sont plus gris !


Pourquoi as-tu choisi de revenir ?
A.G : Ces deux dernières années, j’ai fait beaucoup de bureau. Le large me manquait et surtout la compétition, l’adrénaline. Je suis passé à Roscoff l’année dernière sur une étape de la Solitaire et j’ai senti que j’avais vraiment envie de revenir. En septembre, Nicolas Lunven m’a passé un coup de fil pour me proposer de prendre sa place sous les couleurs de Generali. J’ai sauté sur l’occasion. 

 Je vais courir contre des fils de skippers contre qui j’ai couru. Je pense aux Gahinet, Horeau, Eliès, cela va faire drôle mais c’est vraiment sympa.

Par la rédaction
Source : TB Press