Le navigateur genevois Patrick Girod s’est échoué sur les cailloux très tôt ce matin, à quelques mètres de l’arrivée de la "Mini en mai", alors qu’il naviguait en troisième position. Le voilier a subi d’importants dégâts.
Crédit : Ch Breschi
C’est après soixante-cinq heures de course, au milieu de la nuit et alors qu’il s’apprêtait à franchir la ligne d’arrivée en troisième position que Patrick Girod a confondu le projecteur du Comité de course avec une bouée Cardinale. Cette erreur d’appréciation a malheureusement été lourde de conséquences pour le skipper, puisque son voilier Nescens s’est échoué sur les cailloux à l'entrée de la rivière de La Trinité-sur-Mer.
Patrick Girod est évidemment choqué et son moral en a pris un coup. « Jusqu’à l’île de Ré, ça allait. J’ai pu trouver des plages de sommeil bref qui m'ont permis de récupérer un peu. C’est lors de la remontée vers La Trinité-sur-Mer que la situation s'est dégradée. La mer était tellement dure que ça m’a usé. J’ai pensé m’arrêter pendant la remontée, ça m’a effleuré l’esprit, mais je me suis dit que lâcher la course serait encore plus dur à vivre que de continuer. Et puis j’ai pu prendre le bulletin météo de l’île d’Yeu, qui m’a redonné confiance. La mer s’est un peu calmée et j’ai pu rejoindre La Trinité-sur-Mer. À l’arrivée, alors que j’avais pourtant rentré tous mes waypoints (ndla: les positions virtuelles, à suivre sur les systèmes électroniques de navigation), j’ai vu ce feu, qui était en réalité le projecteur du bateau Comité et j’ai cru que c’était une bouée Cardinale. Je me suis échoué. C’est un apprentissage, je suis un régatier, pas encore un marin.»
Patrick évaluera la situation à tête reposée. Cet incident ne remet pas en cause sa volonté de poursuivre, ni celle de son sponsor et partenaire, Nescens.
par la rédaction
Source : MaxComm