Alors que les deux Hongrois Nandor Fa et Marcell Goszleth (Spirit of Hungary) sont au milieu de l'Atlantique après l'escale technique qui les a retardé à Gibraltar (ils devraient cependant arriver à New-York le 29 mai selon les derniers routages), les préparatifs se terminent pour les quatre bateaux accostés aux pontons du « Newport Shipyard ». Si Gaes Centros Auditivos, Neutrogena et Safran semblent fin prêts à deux jours du prologue qui va leur permettre de rallier New-York, il reste encore beaucoup de travail à bord d'Hugo Boss, suite à son démâtage à 400 milles de Newport...mais rien ne l’empêchera de prendre le départ !
Credit : Ch.Favreau/OSM
Le point sur Hugo Boss et son démâtage
« Après notre démâtage pendant le convoyage, le fait de devoir effectuer nos réparations à Newport a été un vrai avantage car ce port est habitué aux grosses unités. C'est l'endroit idéal pour arriver avec un mât cassé ! Il y a là toutes les compétences nécessaires. Nous avons démâté le jour même de notre arrivée et trouvé toutes les compétences nécessaires dès le lendemain.
La seule chose qui nous a freiné un peu, c'est l'attente d'une pièce – un hauban en carbone cassé au niveau de la deuxième barre de flèche, ndlr – qui arrive du Sri Lanka. Elle doit arriver demain ou après demain. A part cela, tout est prêt pour remettre le mât en place. Les choses vont aller vite maintenant, et même si nous allons rater le prologue, nous serons au départ de New-York, que nous devrions rejoindre le 27 mai », explique Ryan Breymaier.
Safran dans les starting blocks
Pour Safran, le convoyage s'est également bien passé, très bien passé même selon son skipper de longue date Marc Guillemot. « Notre choix d'incurver un peu notre trajectoire vers le sud nous a permis de faire 80 % de portant ! Nous avons gagné un jour et demi sur nos prévisions, avec un peu plus de 11 jours de traversée seulement. Et puis c'était la première transat de Morgan (Lagravière). Cela m'a permis de voir comment nous allons pouvoir collaborer sur cette course en double entre New-York et Barcelone », précisait Marc Guillemot.
Pour Neutrogena, le convoyage n'a pas été non plus de tout repos mais l'IMOCA 60 emmené par l'Espagnol Guillermo Altadill et le Chilien Jose Munoz a été épargné par la casse. « Même si nous avons traversé des conditions très difficiles, avec des vents contraires pouvant atteindre 55 nœuds, nous avons essayé de préserver le bateau, de ne pas forcer et n'avons finalement rien cassé. Il ne nous reste plus que quelques bricoles à terminer, celles dont nous n'avons pas eu le temps de nous occuper depuis la fin du chantier au mois de mars », expliquait Guillermo Altadill.
Anna Corbella fin prête
Ceux qui ont été le plus épargnés sont assurément Anna Corbella et Gérard Marin. A bord de Gaes Centros Auditivos, ils ont bénéficié d'une météo relativement clémente. « Nous avons juste a peaufiner les petits détails désormais. Même la nourriture est prête ! Nous avions embarqué l'intégralité de l’avitaillement avant de partir de Barcelone. Nous avons juste à compléter avec des produits frais. Nous pouvons ainsi commencer à nous concentrer sur la météo, les instructions de course, le parcours et les détails des zones de départ et d'arrivée pour le prologue entre Newport et New York », déclarait Anna Corbella à moins de 48 h de cette épreuve inaugurale qui permettra aux bateaux de rejoindre la ville de départ de New York.
Par la rédaction
Source : L.Greenhalgh