Mercredi après-midi, Safran quittait les pontons de la Trinité sur Mer. Destination Newport Rhode Island, sur la côte est des Etats-Unis. Marc Guillemot, Morgan Lagravière, Ludovic Aglaor et Alexandre Marmorat devraient arriver aux alentours du 20 mai, avant de rejoindre New-York et de prendre le départ de la Ocean Masters New-York to Barcelona race, le 1er juin prochain.
Credit : E.Allaire
Ce sera pour Morgan Lagravière, en "formation" aux côtés de Marc Guillemot, la première transatlantique et la première longue navigation à bord d'un IMOCA 60. Deux premières qui ne semblent pas inquiéter le skipper qui, à une heure du départ, était encore en train de préparer son sac.
Grande première pour Morgan Lagravière
"C'est une traversée qui s'annonce inconfortable car essentiellement contre le vent, à tirer des bords, dans des conditions qui devraient être assez fraîches...mais ce n'est pas grave, c'est aussi dans ce type de navigation que l'on apprend, que l'on se "marinise".
Ca ne me stresse pas. Je veux vraiment rester dans l'état d'esprit de quelqu'un qui veut profiter de cette expérience, pour pouvoir apprendre, s'endurcir un peu et essayer de gagner un peu de temps par rapport à la suite des festivités qui m'attendent". Celui qui n'a jusqu'ici pas passé plus d'une nuit en mer à bord d'un IMOCA 60 sait à quoi il doit s'attendre...une navigation humide, inconfortable, bruyante...qui devrait durer une douzaine de jours.
Et cela va être sportif ! "Nous naviguons assez proches des performances maximum du bateau car il est fait pour cela, même si nous faisons, notamment lorsque cela tape au près, attention à ne pas trop solliciter la structure", explique Ludovic Aglaor, habitué des convoyages à bord de Safran et ancien co skipper lors de la dernière Barcelona World Race.
"Bien naviguer et ne pas casser"
"Mon objectif, avant tout, est de "bien" traverser, que ce soit la première fois ou la cinquantième fois. Bien traverser, ça veut dire bien naviguer, bien prendre les dépressions, essayer de ne pas casser, faire attention à l'équipage et arriver avec une liste de travail qui ne se soit pas amplifiée par rapport à celle que nous avions au départ", explique Marc Guillemot.
Par la rédaction
Source : Imoca Ocean Masters