Le week-end dernier à Cannes se déroulait la Coupe Internationale de Printemps des Optimist. 350 enfants avaient répondu à l'appel, avec à la clé les sélections pour les championnats d'Europe et du Monde. L'occasion de revenir, pour les skippers aujourd'hui professionnels, sur leurs premiers pas. Et passage obligé par l'Optimist ! Jean-Pierre Dick, le parrain de l'événement, François Gabart, Armel Le Cléac'h et Jeremie Beyou racontent. Souvenirs.
Credit : P.Hanez
Jean-Pierre Dick inaugure la CIP 2014
Le skipper niçois a rejoint les 350 enfants inscrits à la Coupe Internationale de Printemps Optimist au Yacht Club de Cannes, le week-end dernier. C’est avec un plaisir non dissimulé qu’il s’est installé à une table sur la terrasse du restaurant du Yacht Club pour dédicacer les centaines d’affiches aux nombreux enfants qui se pressaient autour de lui pendant presque 2h !
« Je suis éberlué par l’engagement des enfants et des parents qui traversent le pays pour cette compétition En tant que parrain, c’est un grand plaisir pour moi de voir ces enfants, de passer le relais en quelques sortes et prendre du temps pour cette jeune génération.»
Francois Gabart, skipper Macif
« Ma première CIP ? A l'époque on parlait de CIM, c'était à Saint Maxime en 1994. J'étais en benjamin. C'était pour moi une de mes premières "grandes" régates où tous les jeunes français étaient réunis. Je découvrais aussi un plan d'eau que je ne connaissais pas auparavant. Bref, pleins de premières... J'ai terminé 2ème derrière Tim Boal (surfeur pro maintenant...).
20 ans après je m'en souviens toujours comme si c'était hier, comme beaucoup de mes régates en Optimist, qui quelque part, m'ont permis de faire le métier que je fais aujourd'hui. Mais au-delà du sport, je me souviens aussi et surtout de supers moments entre ados. Beaucoup des amis de l'époque sont aujourd'hui toujours très proches et on a plaisir à se reparler de nos péripéties tout au long des régates d'Optimist... »
Armel le Cleac’h, skipper Banque Populaire
« J'ai commencé à naviguer en Optimist vers 7-8 ans en baie de Morlaix. Assez vite, nous étions plusieurs gamins à faire partie d'une équipe de compétition et à nous entrainer ensemble, dont Jérémie (Beyou). C'était très sympa cette période qui m'a permis de faire mes 'gammes' en voile à travers de multiples compétitions locales et nationales. Mon conseil pour les jeunes coureurs de la CIP 2014, c’est surtout de prendre du plaisir en naviguant et de relativiser sur le résultat final! »
Jérémie Beyou, skipper Maitre CoQ
« J’ai commencé à faire de l’Optimist dans la Baie de Morlaix, à Carantec. Dans le Finistère, à
cette époque là, il y avait du grand niveau et réellement le moyen de progresser, ce qui a permis
cette génération de Armel le Cléac’h, Yann Eliès etc. Tous les trois, nous sommes toujours en compétition depuis nos premières régates en Optimist et maintenant en IMOCA 60 autour du monde.
Je dirais que l’Optimist doit rester un jeu. Je n’étais pas le meilleur, je n’ai jamais dépassé la 15e place. Il n’existe pas de règle dans la voile: ce n’est pas parce que l’on est champion d’Optimist que l’on sera champion sur les courses au large. Je pense que cette période d’apprentissage et compétition en Optimist doit rester un jeu et du sport et non pas du stress. Pas de pression sur les parents, ni sur les enfants! »