Quatre jours après avoir décidé de mettre un terme à son tour du monde, Thomas Coville poursuit sa remontée de l’Atlantique Sud en direction de la Bretagne. Porté par des alizés soutenus, le maxi-trimaran file à plus de 25 nœuds et croise actuellement à 180 milles (340km) au large de Recife au Brésil. Thomas n’a plus qu’une seule envie : rallier son port d’attache de La Trinité-sur-Mer où une saison dense l’attend et notamment la Route du Rhum en novembre prochain.
Credit : Thomas Coville
A 24/28 nœuds de moyenne ce matin, le skipper de Sodebo a retrouvé des conditions rapides dans l’hémisphère Sud. S’il n’y a plus la pression du chrono, la conduite de son géant ne requiert pas moins d’attention. La sécurité prime, Thomas le sait que trop bien, une rafale ou un grain, plus fort que les autres au mauvais moment, peut tout faire basculer. Les manœuvres et changements de voiles sont donc exécutés plus lentement afin de minimiser les risques.
En pleine récup’
Même si Thomas n’a pas l’intention de traîner en route, il avouait ce week-end avoir déjà bien récupéré. En effet, lorsque les conditions de vent sont stables et la mer lissée comme actuellement, le marin s’applique à bien régler son bateau, toujours très équilibré sous pilote automatique. Il peut alors rejoindre sa bannette et recharger enfin ses batteries. Plaisir rare dans sa vie de solitaire où tout est très minuté, Thomas peut même s’offrir quelques moments de détente et écouter un peu de musique.
Mercredi matin à l’équateur
Ce lundi, Thomas Coville bénéficie encore d’alizés de Sud-Est bien alimentés. Les premiers effets du Pot-au-Noir se feront sentir demain mardi en fin de journée. La zone de convergence intertropicale, toujours positionnée très au Sud, s’avère peu active, comme à l’aller. Le solitaire devrait ensuite franchir l’équateur dans la nuit de mardi à mercredi par le 30°Ouest, là encore sensiblement à la même longitude que lors de son premier passage le 24 janvier dernier.
« Ensuite, la situation sur l’Atlantique Nord est assez claire pour le moment, » explique son routeur Thierry Briend. « Thomas va naviguer dans des alizés classiques de Nord-Est jusqu’à l’archipel des Canaries. L’anticyclone des Açores est placé relativement bas par 30°N, et Thomas devra négocier un passage de front avant d’accrocher un bon flux d’Ouest-Nord-Ouest qui devrait le ramener directement à la maison ! »
Par la rédaction
Source : Sodebo
