Record / En route pour la Découverte, Armel Le Cléac’h s’élancera ce soir !

Le Maxi Solo Banque Populaire VII, mené par Armel Le Cléac’h, vient de quitter le ponton de Vilamoura (Portugal). Il prendra le départ de la Route de la Découverte ce soir entre 18 heures et minuit, direction l’île de San Salvador aux Bahamas. Le skipper de la Banque de la Voile, déjà détenteur du record de la Méditerranée en octobre dernier, second du dernier Vendée Globe, se lance un nouveau défi : mettre moins de 8j 16h 07m 05s pour avaler les 3 884 milles du parcours.


Bientot le départ du record de la Découverte pour Armel Le Cléac' h !
Credit : Banque Populaire

En stand-by depuis seulement 2 jours à Vilamoura, scrutant la météo à chaque instant, Armel Le Cléac’h, aidé de son routeur, Marcel Van Triest, a pris la décision de s’élancer ce soir entre 18 heures et minuit sur la Route de la Découverte.

« Nous avons la chance d’avoir une bonne fenêtre météorologique dès le début de notre stand-by. Elle entre, en tout cas, dans nos critères de choix. Je vais donc prendre le départ de la Route de la Découverte entre 18h00 et minuit ce soir. Nous allons avoir du portant jusqu’aux Bahamas. Ce sont des conditions assez classiques avec un alizé établi notamment jusqu’aux Canaries. Le vent va se renforcer (environ 40 nœuds) lors de mon passage obligatoire entre les îles des Canaries. Il faudra alors être vigilant et trouver un juste milieu entre la vitesse, la gestion du matériel et du bonhomme. Je me sens en pleine forme afin de relever ce défi et tenter de battre le record de la Route de la Découverte. On verra à l’arrivée », déclare Armel Le Cléac’h.

Le navigateur de Saint-Pol-de-Léon sera seul à la barre de ce géant de 31,5 mètres pendant plus de 7 jours. Il devra trouver le juste milieu entre vigilance et rapidité pour battre le record.


Trois tranches pour un parcours
Ce parcours de 3 884 milles est scindé en trois zones météorologiques puisqu’il faut dans une première phase, virer l’île de Gran Canaria (archipel des Canaries) à 700 milles dans le Sud de Cadix : le départ est donc choisi lorsque les alizés de secteur Nord soufflent le long des côtes du Portugal jusqu’à l’archipel du Cap-Vert, c'est-à-dire lorsque l’anticyclone des Açores est puissant et positionné au large de Madère. La difficulté réside au départ sur le fait que le bateau doit s’extraire rapidement de la baie de Cadix pour toucher des vents réguliers.

D’autre part, le passage sous l’île canarienne n’est pas aisé car les reliefs volcaniques grimpent jusqu’à 1 980 mètres (Los Pechos) : il est préférable de franchir ce passage en milieu de journée quand l’effet Venturi du vent entre les îles est maximum. Ensuite, les alizés installés sur la bordure méridionale de l’anticyclone des Açores et situés au niveau du tropique du Cancer, prennent progressivement une orientation Est, puis Sud-Est à l’approche de l’arc caraïbe.

L’atterrissage sur les Bahamas est souvent marqué par une rupture du régime des alizés du côté des Antilles, en raison de la présence de l’anticyclone des Bermudes plus ou moins installé sur la Floride. La fin de parcours peut donc être assez laborieuse…


Les meilleurs temps en solitaire
2004 : Francis Joyon (IDEC) en 11 j 3h 17 min 20 s
2005 : Thomas Coville (Sodeb’O) en 10 j 11h 50 min 20s
2008 : Francis Joyon (IDEC-2) en 9 j 20h 32 min 23 s
2013 : Francis Joyon (IDEC-2) en 8 j 16 h 07 min 05 s

Par la rédaction
Source : Mille et Une Vagues