Record / 160 milles de retard pour Thomas Coville avant un nouvel empannage ce soir

Début difficile pour Thomas Coville qui, après plus de 3 jours de mer, compte 160 milles de retard sur Francis Joyon. A 16h, Sodebo poursuivait sa descente vers l’équateur et croisait la trajectoire virtuelle du détenteur du record. Les îles de Madère et des Canaries désormais dans son sillage, le maxi-trimaran cavale dans un flux de Nord-Nord-Est d’une quinzaine de nœuds à plus de 24 nœuds de moyenne. Prochaine échéance, un empannage dans la soirée ou en début de nuit pour plonger plein Sud. 


Nouvel empannage ce soir pour Thomas Coville qui lui permettra de faire route au Sud.
Credit : V.Curutchet

Au grès des oscillations du vent et des grains, le marin a réalisé un premier empannage vers quatre heures du matin et un second au lever du jour. « L’anticyclone des Açores tend à s’étendre dans l’Est, nous avons donc suivi sa courbure pour garder un maximum de vent. Nous cherchons le meilleur angle pour aborder les alizés qui s’établissent sous les Canaries. Si les conditions sont réellement plus maniables et confortables pour Thomas depuis quelques heures, le vent est toujours instable en force (de 12 à 20 nœuds) ce qui nous amène à jouer avec les risées comme en régate, » explique Thierry Briend.

Dès mardi dans un alizé établi
Sous grand voile haute et grand gennaker, le maxi-trimaran Sodebo accélère. 24, 25, 28, 30 nœuds, on imagine la satisfaction du marin mais aussi sa vigilance aux commandes de son géant de 30 mètres. Thomas Coville glisse actuellement cap au Sud-Ouest pour accrocher des alizés qui s’annoncent bienveillants à son égard.

Pour l’heure, l’écart avec Francis Joyon se creuse grâce à son meilleur angle au vent qui lui avait permis en novembre 2007 de réaliser une trajectoire d’une impressionnante fluidité. Thomas, plus rapide, devra néanmoins encore manœuvrer avec, en ligne de mire, un nouvel empannage dans la soirée qui lui permettra de faire route au Sud.

Ca se réchauffe !
Comme annoncé, la grisaille a laissé la place au soleil et le marin navigue actuellement dans des conditions printanières. La mer se range et les températures s’adoucissent. Ce sont bel et bien les prémices des alizés. Il est temps pour le skipper d’enlever quelques épaisseurs de vêtements. En ce quatrième jour de course, le marin a épuisé ses réserves de produits frais et déguste donc ses premiers repas lyophilisés.


Position à 16h :
Distance parcourue depuis le départ : 1655 milles (3 065 km)
Distance parcourue en 24 heures : 389 milles (720 km)
Vitesse moyenne sur 24 heures : 18,9 nœuds
Ecart avec le détenteur : 149 milles de retard

Par la redaction
Sources : Sodebo et ScanVoile