ITW / Pascal Bidegorry : "C’est le moment pour moi de me lancer sur le Vendée Globe"

De la Solitaire du Figaro à la Transat Jacques Vabre, du record de l’Atlantique à celui des 24 heures, il a tout gagné ou presque en bateau à voiles, sur une ou plusieurs coques, en solitaire et en équipage. Tout sauf… le Vendée Globe. Aujourd’hui, Pascal Bidégorry, 45 ans, estime que le moment est venu pour lui de s’attaquer à son tour à l’Everest des mers. Rencontre.


Pascal Bidegorry, 2e de la Jacques Vabre avec Marc Guillemot, monte un projet pour être au départ du Vendée Globe 2016.
Credit : JM Liot/TJV2013

Pascal, on dit que tu as le projet de participer au Vendée Globe 2016. Vrai ou faux ?
« C’est vrai. Je suis en train de monter un dossier, afin de trouver des partenaires pour être au départ du Vendée Globe en 2016. Mon positionnement est simple : voilà un moment déjà que je me dis que ma place serait sur ce tour du monde, que c’est probablement le moment pour moi de me lancer sur le Vendée Globe. 

Je me trouve mûr pour faire ça et y prendre du plaisir. Dans une carrière de marin, je crois que c’est une belle histoire à vivre et à partager. J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt et de passion le dernier Vendée Globe et j’ai trouvé la régate entre François (Gabart) et Armel (Le Cléac’h) passionnante. Et évidemment, dans l’idéal, je veux m’y aligner avec un projet capable de jouer la gagne. »


On imagine que travailler avec Marc Guillemot ces deux dernières années a conforté ce choix ?
« Bien-sûr. Naviguer en équipage ou en double sur Safran, mais aussi préparer la météo avec Marco avant le départ du dernier Vendée Globe sont des expériences qui m’ont vraiment passionné. Même chose pour le travail sur la jauge et les optimisations que nous avons essayé d’apporter ensemble au bateau. J’ai vu de manière très concrète ce que pouvait être un projet IMOCA destiné au Vendée Globe… et je crois que j’ai mis le doigt dans l’engrenage ! »


Tu te verrais plutôt construire un bateau pour 2016 ou bien racheter un bateau existant ?
« J’imagine les deux hypothèses. Et je regarde de très près les nouveaux règlements de la classe IMOCA concernant la jauge. J’en suis au stade de monter le dossier, réactiver mes contacts, rencontrer des gens… Aujourd’hui, si tu veux être réaliste tu ne fermes pas d’emblée une porte entre bateau neuf et bateau d’occasion. »


Le retour à la navigation en solitaire te motive ?
« Ma dernière grande course en solo était la Route du Rhum 2006 et c’était en multicoque (2e en trimaran ORMA, juste derrière Lionel Lemonchois, ndr). Cela me plait assez de refaire du bateau tout seul, oui. Jusqu’ici, le Vendée Globe n’aurait pas été une suite très logique dans ma carrière de marin, puisque j’ai consacré les huit dernières années à courir en multicoque et en équipage. Maintenant, les choses sont différentes. J’ai 45 ans, peut-être que j’ai acquis un peu plus de maturité. En tous cas, encore une fois je sens tout simplement que c’est le moment pour moi de vivre un Vendée Globe.»

Par la redaction
Source : Vendée Globe