Vainqueur du Vendée Globe, François Gabart signe une superbe performance ! Retour sur 2013

Avec un passage du Cap Horn en tête du Vendée Globe le 1er janvier, François Gabart, à bord de MACIF, ne pouvait pas rêver mieux pour débuter l’année 2013. Moins d’un mois plus tard, le 27 janvier, il fait une arrivée triomphale aux Sables d’Olonne. Le plus jeune vainqueur de cette course extrême est aussi le plus rapide. Pour la première fois, un marin solitaire enroule le parcours planétaire en moins de 80 jours. A moins de 30 ans, François Gabart signe une performance extraordinaire !



A 30 ans, François Gabart remporte le Vendée Globe !
Credit : E.Allaire

L’année 2013 est aussi celle de la transition. Du solitaire à la navigation en double, en passant par un retour aux sources en catamaran de sport, 2013 se poursuit avec l’incroyable intensité sportive qui caractérise le programme du champion du Monde IMOCA en titre. D’une course à l’autre, elle est aussi celle de nouveaux défis techniques et humains à la barre d'un maxi-multicoque de 100 pieds environ dans la catégorie Ultime. Avant le lever de rideau sur 2014 avec une première Route du Rhum à la barre du monocoque MACIF, et la construction du trimaran MACIF, retour sur les quatre dernières saisons qui ont fait le quotidien de François Gabart …

De l'hiver au printemps : la fin du Vendée Globe
François Gabart :
« Avec la fin de Vendée Globe, l'année a commencé pour moi de manière très intense. Du Cap Horn jusqu'au dénouement du duel face à Armel (Le Cléac’h), il n'y pas eu un seul moment qui ait été moins sollicitant, ou moins excitant, qu'un autre. A bord de MACIF, dans ce contexte de régate exacerbée, ça ne s’arrête jamais. Cette victoire, c'était aussi pour moi une transition brutale à gérer pour passer, en l'espace de quelques instants, de la bulle dans laquelle je m'étais conditionné, au tourbillon qui a suivi l'arrivée aux Sables d'Olonne. Même si ce n’était pas toujours facile, j’ai eu la chance et le privilège de vivre quelque chose d’extraordinaire.»

Du printemps à l'été : le retour sur l’eau, place au double
F.G. :
« Au tout début du mois d'avril, j'ai recommencé à naviguer en catamaran de sport, sur un F18. C'est un support que j'adore. Retourner sur l'eau au contact de la voile légère, c'était comme une nouvelle découverte. J'ai retrouvé les sensations de fun et de vitesse du Tornado. En parallèle, je me suis aussi investi dans la préparation de la Transat Jacques Vabre avec Michel Desjoyeaux. C’était une bonne manière de renouer avec la compétition à bord de MACIF. En double, on n'a pas les mêmes repères qu'en solitaire, on navigue mieux, plus vite. »

De l'été à l'automne : la saison de la Transat Jacques Vabre
F.G. :
"Entre Michel et moi, il y a une belle alchimie. Nous avons des manières très similaires d'aborder la compétition, cela nous permet d'être vite en phase. Sur la Transat Jacques Vabre, nous avons disputé une belle course. Sur la fin, comme sur le Vendée Globe, elle a pris la forme d’un duel très serré. Nous avions repris la tête après avoir remonté toute la flotte suite à notre escale au Portugal pour remplacer un safran cassé, et nous avions un petit avantage vers l’arrivée. D'un point de vue sportif, c'était le scénario idéal, on ne pouvait pas rêver mieux avant que le grain de sable du démâtage ne vienne enrayer cette belle mécanique. "

De l'automne à l'hiver : vers de nouveaux horizons, cap sur le Trimaran MACIF
F.G. :
"C'est un projet auquel j'ai réfléchi pendant le Vendée Globe, il est né à mesure que je progressais. Dès le 28 janvier, le lendemain de mon arrivée aux Sables d'Olonne, j'ai commencé à faire avancer cette idée. Nous avons eu besoin de temps avec la Macif pour envisager la manière de la mettre en œuvre, et d’impliquer progressivement plus de monde autour de nous. Tenter de battre des records océaniques, imaginer une course à la barre d’un multicoque avec le tour du monde comme terrain de jeu constituent des challenges sportifs qui demandent un engagement total. »

Par la rédaction
Source : A.Bourgeois