A raison d’un passage de front toutes les 24 à 36 heures, l’Ouest et le Golfe de Gascogne ne décolèrent pas en cette période de fêtes. Trop de vent, trop de mer et des accalmies trop courtes pour larguer les amarres, les conditions météo actuelles mettent à l’épreuve les marins, cloués à quai. A bord de Sodebo, Thomas Coville veille.
.jpg "On épluche les fichiers météo dans le camp de Sodebo. Mais toujours pas de départ possible pour Thomas Coville.")
Credit : V.Curutchet / Sodebo
Plus prêt que jamais à s’élancer sur son record autour du monde, Thomas Coville a passé la nuit dernière à Brest. "Je suis à bord de Sodebo pour veiller sur cette nouvelle dépression qui passe sur la pointe Bretagne. Etrange sensation que celle d'être à quai mais content aussi de passer quelques heures seul. Belles fêtes à tous." Le plus fort du vent est passé à l’heure de la marée basse, le trimaran était donc bien abrité derrière la digue.
Situation normale pour la saison
La prochaine tempête est annoncée pour la première journée de l’année 2014 avec, de nouveau, plus de 40 nœuds de vent dans le port brestois. ‘’Nous n’avons pas de fenêtre de départ en vue ces jours-ci,’’ explique le routeur Jean-Luc Nélias après sa séance quotidienne d’analyse des fichiers météo. ‘’Nous sommes dans un régime dépressionnaire très actif avec des perturbations qui se succèdent rapidement sur l’Ouest de l’Europe.
C’est une situation normale pour la saison : le vent de Sud-Ouest alterne avec du Nord-Ouest à chaque passage de front. Nous pourrions partir avec du Nord-Ouest mais, d’une part, il est beaucoup trop fort - toujours entre 35 et 40 nœuds - et, d’autre part, la séquence est trop courte pour avoir le temps de quitter le Golfe de Gascogne avant que ça repasse Sud-Ouest. Thomas devrait donc tirer des bords le long du Portugal ce qui ralentit beaucoup.
Trou de souris
Il y a aussi des conditions dantesques sur la zone de départ qui est au milieu des cailloux à Ouessant et où la mer moyenne est de 5 mètres depuis plusieurs jours. Et pour finir, plus au Sud, l’anticyclone des Açores s’étend de manière cyclique jusqu’à Gibraltar et barre régulièrement la route des alizés. Nous continuons de chercher un trou de souris pour passer mais, pour l'instant, c’est un ‘mille-feuille météo’ du Nord au Sud qui n’est pas propice à un record de vitesse. ‘’
Par la redaction
Source : Sodebo
