Lionel Lemonchois aborde une nouvelle étape dans sa préparation à la Route du Rhum 2014. Le skipper normand attaque désormais ses premières navigations en solitaire et s'apprête à se lancer dans la chasse au record océanique entre Lorient et l'île Maurice. Stand-by, à partir du 15 décembre et chrono à battre : 26 jours 44 minutes 29 secondes, un temps établi par Francis Joyon en 2009.
Credit : M.Mochet
Dans un an, le départ de l'édition 2014 de la Route du Rhum sera donné. Le compte à rebours est donc lancé. Et c'est sur un tracé d'envergure que Lionel Lemonchois et Prince de Bretagne ont choisi de s'engager pour commencer. Un parcours de 8 800 milles (plus de 15 000 km) entre l'île de Groix et l'ex-île de France.
« L'idée de se lancer dans cette tentative de record entre Port-Louis et Port-Louis s'est imposée d'elle-même, elle fait partie intégrante de la préparation pour le Rhum. Pour moi, pour le bateau, pour tout le monde, ce sera une vraie répétition générale. Nous sommes une petite équipe et cela va nous permettre à tous d'avancer dans le bon sens, de progresser » indique le skipper normand.
Face à Francis Joyon
Car cette Mauricienne est un parcours complet et varié, jalonné par des passages emblématiques (l'équateur, Cap de Bonne Espérance), au rythme d'une succession de systèmes météo complexes. En clair, elle réunit tous les ingrédients pour un galop d'essai grandeur nature.
Pas étonnant donc qu'elle porte déjà l'empreinte d'une belle performance, celle de Francis Joyon. Le premier, et pour l'heure le dernier, à avoir établi en multicoque un temps de course validé par le WSSRC (World Sailing Speed Record Council) entre Port Louis en rade de Lorient, et Port-Louis dans l'archipel des Mascareignes.
Stand-by à partir du 15 décembre
« Plus que le chronomètre, mon adversaire sera, en effet, le tableau de marche de Francis : un point virtuel sur l'ordinateur de bord. Sur le papier son temps de référence de 26 jours à une vitesse moyenne de 12,7 noeuds est “prenable”, mais il faudra d'abord arriver au bout. Reste qu'au delà de la performance, l'objectif est de vraiment se mettre en configuration solitaire, de monter en puissance » ajoute Lionel, ravi d'avoir une si belle opportunité de pousser son Maxi80 Prince de Bretagne dans ses retranchements pour en appréhender les limites.
« Quelles que soient les conditions, ce sera une course de vitesse pure. Le plus important sera de faire le choix de la bonne fenêtre météo. Car sur ce parcours de la route des épices, comme sur n'importe quel tour du monde, le but du jeu est d'arriver à l'équateur en une semaine » précise le marin qui débutera sa période de stand-by à partir du 15 décembre prochain. A suivre donc.
Par la redaction
Source : Rivacom