"Une navigation exemplaire, "une course magnifique", "une route parfaite"…. Les témoignages s'accumulent dans le sillage d'Aymeric Belloir sur la Mini-Transat. En tête depuis le cap Finisterre, c'est avec maestria que le skipper de Tout le Monde Chante contre le cancer progresse sur cette traversée en solitaire, creusant au fil des jours de gros écarts avec le reste de la flotte des Séries. Alors qu'il vient de passer sous la barre des 1 000 milles jusqu'à Pointe-à-Pitre, il est attendu en milieu de semaine prochaine, (mercredi d'après les premières estimations), pour mettre un terme à cette incroyable chevauchée océanique !
Credit : J.Vapillon
Si rien n'est joué avant que la ligne d'arrivée ne soit coupée, , rien ne semble aujourd'hui pouvoir l'arrêter dans sa lancée. Pas même la météo, qui, comme elle en a si souvent l'habitude en matière de course au large, profite depuis hier aux leaders, échappant à une zone de vent mou plus en arrière. Résultat de la course, les riches s'enrichissent ; et au 15è jour de mer, le skipper du 810 continue de gagner du terrain quand ses poursuivants connaissent des heures plus compliquées dans une rupture du flux d'alizé générée par le passage d'une dépression orageuse.
Sa poursuivante immédiate, Justine Mettraux (Team Work), qui s'accroche avec brio, est la première à en faire les frais. Elle accuse un retard de 130 milles sur l'indéboulonnable chef de fil des bateaux de série. Même si elle même peut se féliciter d'avoir pris un net avantage sur Simon Koster (Go4It) pour confortablement s'installer dans le fauteuil de dauphine, seul un pépin technique à bord de Tout le Monde Chante pourrait lui permettre de revenir sérieusement dans son tableau arrière.
L'art de la trajectoire
A 1 000 milles de l'arrivée, la route est encore longue avant d'affaler les voiles. Mais, depuis le départ le 13 novembre dernier, Aymeric se fait la belle. Après un passage en trombe à travers les Canaries, il s'est en effet très vite décalé au Sud, et tire encore aujourd'hui tous les bénéfices de ce choix de route aussi précoce qu'inspiré.
Autre facteur déterminant dans sa course : les avaries qui n'ont malheureusement pas épargné certains de ses plus solides concurrents, et auxquelles il a pu échapper. "Aymeric se distingue aussi dans la manière selon laquelle il gère son bateau qu'il connaît par coeur. Il a su le préserver. Sa grande force c'est son expérience du large qui lui permet de mettre la poignée dans le coin au bon moment… " commente Lucas Montagne, ancien Ministe. Dénouement dans quelques jours...
Classement des bateaux de série jeudi 28 novembre à 16h
1. Aymeric Belloir (810 – Tout le Monde chante contre le Cancer) à 960,4 nm de l'arrivée
2. Justine Mettraux (824 - TeamWork) + 131,8 nm
3. Simon Koster (819 – Go 4 it) +200,6 nm
4. Jean-Baptiste Lemaire (607 – Œuvre du Marin Breton) + 336,4 nm
5. Tanguy Le Turquais (599 – Terréal Rêve d’enfance) + 394,5 nm
Par la redaction
Source : Laure Faÿ /Vu Com'