ITW / Veille de départ sur la Transat Jacques Vabre, les marins ont la parole

Veille de départ sur la Transat Jacques Vabre. L'occasion de donner la parole aux skippers et co-skippers d'Imoca avant de larguer les amarres. 


Demain, les Imocas se lancent dans le grand bain.
Crédit : JM Liot / DPPI / TJV2013

Vincent Riou, skipper de PRB (Imoca) : 
« Macif est le favori : François (Gabart) et Michel (Desjoyeaux) sont à l’aise, très habiles dans les phases de transition. Mais nous avons toutes nos chances : à nous d’exploiter nos atouts !  On va partir avec un peu plus de près. On attend une vingtaine de nœuds lundi, avec de la mer. De toute façon, ce début de transat sera agité comme à chaque fois que l’on quitte l’Europe à cette saison. »

Jeremie Beyou, skipper de Maitre CoQ (Imoca)  : 
"Ce sera costaud de toute façon, notamment dans le golfe de Gascogne. Ce sera un début de transat très tonique et il faudra faire le gros dos à un moment ou à un autre."

François Gabart, skipper de Macif (Imoca) : 
"La météo par essence même, ça bouge, ça évolue, ce n'est jamais simple, d'autant plus quand il s'agit des régimes perturbés de l'automne. En tant que marins, nous regardons la météo depuis longtemps mais ça va être sportif. Il faudra être vigilant car il y aura du trafic et des pêcheurs, et il y a moins d’eau à courir. On va tout faire pour être bons ! »"

Marc Guillemot, skipper de Safran (Imoca) :
"Il ne faut surtout pas croire que les deux premiers jours de course seront tranquilles ! Il faudra aller vite, ne rien casser, être attentif aux éventuels petits bords à tirer pour suivre les oscillations du vent… et surtout tenter de privilégier le sommeil !"

Bernard Stamm, skipper de Cheminées Poujoulat, (Imoca) : 
« Il y a six bateaux proches les uns des autres. Il va y avoir une belle bagarre, toutes les petites misères du Vendée Globe ont été revues, éliminées. Il y a un seul bateau qui a évolué c’est Macif, les autres sont très fiabilisés.  »

Pascal Bidégorry, co-skipper de Safran, (Imoca) : 
« En double, on pousse davantage le bateau, on barre en permanence surtout aux allures de près. Avoir deux têtes et quatre bras à bord a souvent du bon, notamment pour matosser ! »

Michel Desjoyeaux, co-skipper de Macif (Imoca) :
"Que ce soit pour la mise au point du bateau ou la gestion de la nourriture, ce n'est pas la routine, mais presque. Ce qui est sûr, c'est qu'au terme d'une préparation rigoureuse, nous sommes - François, le bateau, et moi - tous fins prêts ! Lundi, les conditions sur la zone du départ seront plutôt sympas. Nous aurons du vent, certes de face, mais beaucoup plus maniable en force que ce qui nous attendait si le départ avait été maintenu dimanche."

Jean Le Cam, co-skipper de PRB (Imoca) : 
« Pour une classe pérenne, il faut des courses en solitaire et en double. D’où l’importance de la Transat Jacques Vabre qui ouvre la porte à de nouveaux coureurs ».

Louis Burton, skipper de Bureau Vallée, (Imoca) : 
« C’est un exercice de solitaire où l’on peut compter sur l’autre quand il y a de grosses manoeuvres. C’est un long relais avec toujours quelqu’un sur le pont, donc on est à 110% tout le temps ».


ATTENTION
Ils doivent partir demain en même temps que les Imocas (14h15). Mais les Multi50 et Class40 redoutent les conditions météos très dures qui les attendent. Réunis aujourd'hui, ils attendent maintenant la décision de la direction de course. Réponse ce soir à 20h30.

Par la rédaction et la Transat Jacques Vabre