Un briefing avait lieu ce matin pour connaître les dernières décisions du comité de course. La direction a ainsi annoncé que, de Sada, sera donné un départ pour une route directe vers Pointe-à-Pitre. Par ailleurs, il y aura une porte au niveau de Lanzarote et les concurrents qui le souhaitent pourront faire un arrêt au stand aux Canaries. Départ en convoyage ce soir mardi à partir de 18h vers Sada. Cap sur la Guadeloupe prévu le 12 novembre.
Credit : J.Vapillon
Il fallait trancher. Et les organisateurs de la Mini Transat l’ont fait, une fois de plus de manière non conventionnelle, en choisissant une solution originale : rallier directement Pointe à Pitre en supprimant l’escale de Lanzarote.
La porte de Puerto Calero
Le choix répond à plusieurs contraintes : pour rallier Sada depuis Gijón, il faut compter plus de 160 milles, soit de 24 à 36 heures, dans des conditions qui ne seront pas forcément très faciles : vents d’ouest dominants, résidu de forte houle, navigation côtière demandant une vigilance accrue. Les coureurs ont donc, lors des premiers briefings à Gijón, demandé à ce qu’une escale d’au moins 48 heures soit respectée après l’arrivée du dernier concurrent dans le port galicien. En ajoutant à ce nouveau retard un temps d’escale à Lanzarote, la Mini Transat désorganisait fortement l’escale canarienne ainsi que l’arrivée en Guadeloupe.
Le choix de la route directe permet de rattraper une partie du retard, pris du fait du mauvais temps. La flotte passera néanmoins une porte à proximité de Lanzarote qui permettra d’établir un classement intermédiaire avant la traversée de l’Atlantique. Par ailleurs, les concurrents qui le désirent pourront faire une escale express à Puerto Calero pour éventuellement réparer avant la traversée.
L'étape la plus longue de l'histoire
Au final, si cette étape devient la plus longue en distance de l’histoire de la Mini Transat (3600 milles environ contre 3100 milles de Madère à Salvador de Bahia), elle pourrait être plus courte en temps, car elle évite la traversée du Pot au noir. L’arrivée des premiers pourrait se fêter aux alentours du 1er décembre.
A l’origine, la direction de course souhaitait pouvoir donner le départ dès le 11 novembre. Mais il reste un certain nombre de questions logistiques à régler. Tout d’abord, nombre de concurrents avaient fait envoyer des affaires en prévision de la deuxième étape à Lanzarote, il faut donc les rapatrier sur Sada. Ordinateurs, avitaillement et notamment nourriture lyophilisée, vêtements de mer adaptés à la navigation dans les tropiques, tout ce petit matériel devrait revenir au plus vite dans le port galicien.
Départ le 12 novembre
La logistique est en train de se mettre en place, mais pour garantir aux coureurs qu’ils puissent récupérer leur matériel, le départ est donc décalé au 12 novembre. Dès cet après-midi, les premiers solitaires entameront le convoyage vers Sada. Certains ont d’ores et déjà choisi d’attendre demain où les vents devraient mollir pour entamer la transhumance. D’ici quelques jours, toute la famille Mini sera sur le pied de guerre pour une étape historique. Décidément, cette course n’est pas comme les autres.
Par la rédaction et Enelos Communication