Carnet de bord / "La vie à bord est sportive" par Dona Bertarelli sur le record de la Découverte

Spindrift 2 poursuit à toute allure sa traversée de l'Atlantique, en profitant avec une belle maîtrise d'un alizé puissant. Dona Bertarelli raconte.



Credit : Spindrift racing

 "Je suis parvenue à passer la barre psychologique de réussir à barrer à 40 noeuds de vitesse. La difficulté n'est pas tant la force du vent ou la vitesse du bateau mais la grandeur et la direction des vagues qui compliquent la tache et qui restent encore aujourd'hui une difficulté pour moi. Tenir le bateau à très haute vitesse, et de manière constante, selon l'état de la mer, demande de la technique, de la concentration et aussi de la force physique. Lorsque la difficulté est importante, je ne barre pas plus de 30 minutes à la fois."

Et de nous gratifier d'une éloquente carte postale ; " Il fait très chaud à l'intérieur, une moiteur dont tout le monde souffre et le repos est devenu d'autant plus difficile, tandis que préparer les repas est devenu une corvée dans un véritable sauna ! La vie à bord est sportive, avec ces constants coups de barres et ces coups de raquettes du bateau qui accélère en bas d'une vague pour ensuite taper, se cabrer, sauter … ça bouge tout le temps à la limite de pouvoir se tenir debout."

 330 milles d'avance
"La problématique est double" explique Yann Guichard. "Si nous traversons ce col barométrique en son nord, la zone de vents faibles sera courte, mais il nous faut pour cela rallonger la route au nord. Si nous le traversons en sa partie sud, nous demeurerons sur la route la plus directe, mais devrons gérer les calmes plus longtemps." La bonne nouvelle pour les 14 hommes et femme du bord, c'est ces 330 milles d'avance sur le record de Groupama 3.

Source : V.Bouchet