Vincent Riou - Jean Le Cam, c'est une longue histoire. Et pour la Transat Jacques Vabre, Vincent a invité Jean à embarquer sur PRB. Les deux hommes se connaissent bien. Ils racontent et se souviennent. ITW.
Credit : B.Stichelbaut
Vu par Vincent Riou
Pourquoi avec lui ?
Comment qualifierais-tu Jean ?
VR : Jean est quelqu'un d'étonnant de fraicheur en rapport à son âge et son expérience. A 54 ans, il vit la course pleinement et va chercher à faire de bons résultats. Déterminé, il ne lâche pas grand-chose. Il aime le challenge. Quand il est sur l'eau, il sait pourquoi il y est.
Ses principaux défauts ?
VR : Son principal défaut, c’est de s’intéresser trop au bateau (rires)
Etes-vous complémentaires ?
VR : Il y a des choses sur lesquelles je suis plus à l'aise, notamment parce que c'est mon bateau. Mais on essaie d'être au maximum interchangeable, surtout dans la conduite du bateau. En revanche, j'ai une meilleure maîtrise des outils de navigation, et lui a un très bon feeling pour faire avancer le bateau.
S'il y a une image que tu devais garder ?
VR : Jean accroché à son safran lors de son naufrage sur VM Materiaux sur le Vendée Globe 2008-09. Son regard qui me disait : "démerde-toi mais récupère-moi !"Ce moment était très fort.
Et vu par Jean Le Cam
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Jean Le Cam : Je me souviens de la saison sur le trimaran Bonduelle en 2001 mais on s’est sûrement croisé avant. Vincent s’en souvient peut-être plus précisément"
Qui est Vincent Riou ?
JLC : Il ne lâche rien. Il est incroyablement tenace. Je l’ai expérimenté dans le Vendée Globe qu’il a remporté ! (rire). Vincent est également doté d'un sens de l'organisation hors pair.
Etes-vous complémentaires ?
JLC : Oui nous nous complétons parce que nous sommes deux skippers qui connaissons bien ces bateaux. On sait les barrer, les manœuvrer, bref on se complète car nous sommes l’un comme l’autre capables de très bien mener ces bateaux.
S'il y a une image que tu devais garder de Vincent, laquelle serait-elle ?
JLC : Cette image, je l'ai bien sûr toujours en tête : Quand Vincent est venu me récupérer au large du Cap Horn ! Et puis, juste après quand nous avons passé le Horn ensemble. Ce n'est pas banal de passer en double le Horn sur une course en solitaire. Ca reste une de mes plus belles histoires humaines.
En route pour Le Havre
PRB quittait Port-La-Forêt à 9 heures aujourd’hui jeudi pour rejoindre Le Havre. Le monocoque orange devrait atteindre la terre normande demain matin, à l’heure du petit déjeuner. « On attend entre 25 et 30 nœuds cet après midi, avec un vent de sud-sud-est. Nous allons profiter de cette dernière navigation pour s’assurer que tout est prêt. » précisait Vincent Riou.
Par la rédaction et Effets Mer