MOD70 / Josse et Caudrelier bientôt en route pour Le Havre : "Nous partons en toute confiance"

L’heure du départ approche à grand pas pour les quatre-vingt-dix duettistes inscrits dans la Transat Jacques Vabre ! Le chavirage de Virbac Paprec 70 est naturellement dans tous les esprits mais cet incident ne vient pas remettre pas en cause la participation du trimaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild. 


Seb Josse : "nous gardons bien à l’esprit que ces bateaux peuvent se mettre à l’envers. Cela fait partie du jeu !"
Credit : Y.Zedda/Gitana SA

Ainsi, dans une quinzaine de jours, Sébastien Josse et Charles Caudrelier auront dit au-revoir à leur port d’attache lorientais pour prendre la direction du Havre. Sébastien Josse et Charles Caudrelier n’entendent pas rester les bras croisés jusqu’au jour J. Ainsi, les deux marins s’offrent des navigations journalières pour garder le rythme mais profitent également de leurs derniers jours de terriens pour parfaire leur préparation physique.

Sébastien Josse nous livrait son sentiment, et ses premiers mots allaient à Jean-Pierre Dick et ses hommes : « Nous sommes désolés et très tristes pour l’équipe de Virbac Paprec car nous savons combien c’est difficile et exigeant de s’aligner au départ d’une course ; le travail que cela représente tant pour l’équipe technique que pour l’équipage. Ce chavirage est également une mauvaise nouvelle pour nous car nous ne serons plus que deux (avec Oman Sail, ndlr) dans notre catégorie à participer à la Transat » déplorait le skipper avant de poursuivre sur la sécurité :

« En multicoque le risque de chavirage est présent à chaque sortie, à chaque instant. Ce sont des bateaux très exigeants. Nous savons que la moindre faute d’inattention peut conduire à la sortie de route. C’est arrivé hier à Jean-Pierre et Roland, mais personne n’est à l’abri et il faut toujours garder cela à l’esprit quand on part naviguer sur ces bateaux. Edmond de Rothschild sera bien au départ du Havre. Nous avons préparé cette course avec beaucoup d’attention ; cela fait presque 1 an que l’équipe est tournée vers cet objectif. Nous avons modifié le MOD en conséquence avec l’ajout d’un ballast à l’arrière ou encore la mise en place d’un système anti-chavirage. Apparemment Virbac ne possédait pas ce système. Nous avons mis en place tous les points de sécurité connus à ce jour et c’est pourquoi avec Charles nous partons en toute confiance. Nous connaissons nos limites à bord et nous gardons bien à l’esprit que ces bateaux peuvent se mettre à l’envers. Cela fait partie du jeu ! » confiait le skipper d’Edmond de Rothschild.

La semaine du 21 octobre sera donc synonyme d’une grande « transhumance » en direction de la Haute-Normandie pour les unités basées sur les rivages atlantiques. Ce sera le cas pour le trimaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild, dont le départ de Lorient est programmé, selon les conditions météorologiques, entre le 21 et le 23 octobre.

En s’alignant sur le départ de la Transat Jacques Vabre, Sébastien Josse et Charles Caudrelier s’apprêtent à réaliser leur première transatlantique en double en multicoque. Et pourtant les deux marins sont loin du profil de bizuth en matière de course au large : Solitaire du Figaro, Vendée Globe, Trophée Jules Verne, Transat Jacques Vabre ou encore Volvo Ocean Race …

Ne pas perdre le rythme d’ici le départ
« A un mois du départ, nous effectuons encore quelques navigations à la journée mais bien plus pour garder le rythme et ne pas perdre nos automatismes. Après quelques jours sans navigation, nous retrouvons assez vite nos marques à bord mais nous sentons bien que ce n’est pas aussi fluide que lorsque nous naviguons de façon intensive. C’est très important de rester « amariné » et de garder le contact avec le bateau, d’autant qu’une fois arrivés au Havre il ne nous sera plus possible de quitter le bassin Vauban avant le 3 novembre. Notre départ en convoyage est prévu d’ici une quinzaine de jours » nous détaillait Sébastien Josse.

Le tandem Bernot – Koch, routeur météo d’Edmond de Rothschild
«  Jean-Yves Bernot et Antoine Koch, nos routeurs météo, travailleront sur cette course. Nous avons l’avantage de très bien les connaître et Antoine présente le double profil que nous recherchions avec Sébastien. Il possède naturellement de solides connaissances météos mais il est surtout et avant tout navigant. Il connaît parfaitement le comportement du bateau dans les différentes conditions que nous pourrons rencontrer et il a aussi une très bonne vision de nos réactions à bord : notre gestion du stress, de la fatigue... A Jean-Yves le décryptage des fichiers météorologiques généraux, à Antoine l’adaptation de ces derniers pour établir notre stratégie sur l’eau. » assurait Charles Caudrelier.

Source : T.Combot Seta