François Gabart et Michel Desjoyeaux, le duo de MACIF détonne. L'association de leur expérience, leurs compétences, et leur talent ne trompe personne. Au-delà de l'évidence, pour ceux et celles qui les suivent, les atouts majeurs du binôme résident aussi ailleurs. Morceaux choisis….
Credit : Ch.Launay
Jean-Yves Bernot, météorologue : "Je connais Michel personnellement depuis longue date. Il a roulé, il a une expérience considérable. François semble parti sur la même voie de la maîtrise stratégique. Techniquement, ils sont excellents. L'une de leurs forces, ce gros respect qu'ils ont l'un envers l'autre, pourrait aussi porter le risque qu'ils se neutralisent mutuellement. Mais ce risque est écarté, puisque la prise de décision est extrêmement claire entre eux : une réflexion commune pour une décision finale de François."
Christian Le Pape, responsable du Pôle Finistère Course au Large : "La grande différence depuis la Barcelona World Race, c'est que François a mérité ses galons de capitaine. Il a gagné le Vendée Globe, il est presque à égalité avec Michel qui en a gagné deux. Ils partent forcément avec un capital confiance important. Ils ont déjà montré qu'ils avaient trouvé une manière de fonctionner très fluide. Leur génération de différence, et leur faculté à prendre chaque défi comme un nouveau jeu nourrissent cette complicité qui les réunit depuis plusieurs années déjà."
Catherine Antonetti, directrice de la communication du groupe MACIF : "Michel Desjoyeaux est le parrain du bateau, nous sommes fiers qu'il accompagne François sur cette Transat Jacques Vabre. Il occupe une place à part à ses côtés. On ne peut pas rêver mieux après le Vendée Globe, qui a levé beaucoup d'émotions, auprès de tous les collaborateurs, mais aussi de nombreux sociétaires. Pour un acteur de l'économie sociale, c'est une vraie réussite. Dans la perspective de la course qui représente un nouveau challenge pour l'ensemble du groupe, nous avons formé un groupe de quinze chroniqueurs. A travers leurs récits, les collaborateurs et délégués vont partager l'intensité de la course du duo MACIF, qui suscite déjà en interne tout l'engouement qu'il mérite."
Laure Jacolot, urgentiste, médecin intervenant au Pôle Finistère Course au Large : "Il n'y a pas de préparation miracle, ni de recette magique, mais l'un des secrets pour s'inscrire dans la dualité du duo, c'est d'abord de se connaître très bien soi-même afin de s'adapter au rythme de l'autre. Michel a une expérience considérable à la matière. Aujourd'hui, chacun a sa manière très personnelle de s'entraîner, de se conditionner physiquement pour ce type de compétition à mi-chemin entre le marathon et le sprint. Tous deux sont des athlètes de haut niveau. En période de récupération, de préparation ou dans l'effort, ils restent toujours à l'écoute de leur corps. C'est fondamental pour garder intacte cette envie et cette fraîcheur qui les caractérisent tous les deux."
Rémi Hurdiel, docteur en sciences du sport : "Je m'intéresse aux effets du manque de sommeil sur les performances, et j'interviens à ce titre au Pôle Finistère Course au Large. J'ai travaillé auprès de François tout au long de sa préparation du Vendée Globe. Sur cette transat, l'enjeu consiste à trouver un rythme de quarts qui tienne aussi compte du rythme de chacun. Une compétition en double, c'est un peu une vie de couple entre deux compétiteurs qui doivent faire les bons compromis et les concessions nécessaires. Mais à ce titre, François et Michel ont déjà l'expérience et les acquis d'un tiers de tour du monde disputé ensemble lors de la Barcelona World Race."
Source : A.Bourgeois