ITW / Jérémie Beyou impatient : "Avant, on courait derrière, aujourd’hui on est avec eux !"

À un mois du départ de la Transat Jacques Vabre, c'est la dernière ligne droite pour Jérémie Beyou et Christopher Pratt. Au fil de ses navigations, le duo Maître CoQ a pu évaluer de près la concurrence : le match pour le podium, voire pour la victoire, sera extrêmement serré, et ça leur plait ! A l'heure des derniers préparatifs, ils racontent.



Dernière ligne droite pour Jeremie Beyou et Christopher Pratt !
Credit : Y.Zedda

Que vous reste-t-il à faire à un mois du départ de la Transat Jacques Vabre ?
Jérémie Beyou, skipper Maître CoQ : « Il ne reste rien de particulier à faire sur le bateau si ce n’est de petits détails comme l’ajout de protections, le ponçage des dérives, etc. Dans les jours à venir, nous allons procéder au choix du matériel embarqué. Nous avons constitué des listes depuis le début de l’année, nous les avons fait évoluer au fil du temps et là l’équipe a tout préparé, étalé, pesé : nous allons faire la sélection la plus judicieuse possible. Pour l’avitaillement, ce sera rapide, nous avons nos habitudes. »

Christopher Pratt, co-skipper Maître CoQ : « Nous avons pas mal navigué, il nous reste maintenant à passer en « mode transat ». Nous entrons dans le concret de préparatifs tels que l’avitaillement, avec, en parallèle, une phase de repos et de préparation physique. C’est une période que j’aime beaucoup car c’est un travail d’équipe, on échange beaucoup avec Jérémie et le team Maître CoQ. Il faut penser à tout, il y a une belle émulation entre nous tous. »


Comment vous situez-vous par rapport à la flotte Imoca de la Transat Jacques Vabre ?
Jérémie Beyou : « Maître CoQ 2 et Macif se ressemblent, mais il y a plein de petites différences entre ces deux bateaux. Macif est d’ailleurs une évolution de Maître CoQ 2 et a été modifié l’hiver dernier. Il a un petit plus en vitesse à toutes les allures et par tous les temps. PRB est un bateau plutôt léger, rapide au portant et dans le petit temps. Cheminées Poujoulat est à l’aise dans la brise. Safran et Maître CoQ 2 sont des bateaux polyvalents.

Ce groupe de quatre joue vraiment en rangs serrés. C’est super intéressant. Avant, on courait derrière ce groupe, aujourd’hui, nous sommes avec eux. La progression est énorme et ce n’est pas fini, car nous avons une marge d’optimisation possible en vue des prochaines courses. Nous allons notamment changer la quille après cette transat. »


Dans quel état d’esprit êtes-vous à l’issue de cette grande phase d’entraînement ?
Jérémie Beyou : « J’aborde une phase de recul et de repos, notamment accompagné par mon préparateur physique, Stéphane Eliot. Nous avions attaqué fort après la Solitaire du Figaro, là nous avons calmé le jeu via des séances d’étirements et de massages. Nous travaillons la gestion de l’effort et la récupération. Comme je navigue beaucoup en ce moment, le physique est déjà bien sollicité. On reprendra après le dernier stage. Le sport, ça permet de s’évader de la course, ça fait du bien… »

Christopher Pratt : « Il n’y a aucun stress encore, je suis dans le présent : cela viendra lorsque nous serons à quai, au Havre. Pour l’instant, je m’éclate à préparer le bateau et notre matériel.»

Deux grandes sorties techniques sont encore au programme du Team Maître CoQ cette semaine : 12 heures en mer, ce mercredi, dédiées à des speed-tests et des validations de réglages. Et, dimanche, l’ensemble des techniciens, qui ont participé à la préparation du Maître CoQ 2, sera sur le pont de façon à faire le tour de tous les appareils embarqués avec les deux co-skippers.

Enfin, la semaine prochaine, du 9 au 11 octobre, après la conférence de presse de la Transat Jacques Vabre, un ultime stage au Pôle Finistère Course au Large marquera la fin des entraînements. Jérémie et Christopher entreront alors dans leur dernière ligne droite avant le départ vers Itajai…

Source : Kaori