Parmi les 27 Class40 inscrits à la Transat Jacques Vabre, Bruno Jourdren et Thomas Ruyant à bord de « Dunkerque /Planète Enfants » font figure d’experts de la série et partiront, le 3 novembre, avec l’étiquette d’outsiders.
Credit : N.Raynaud
Début novembre en Haute-Normandie, Bruno Jourdren, Carentécois, 53 ans, et Thomas Ruyant, Dunkerquois, 31 ans, prendront le départ de la Transat Jacques Vabre avec l’ambition d’inscrire « Dunkerque / Planète Enfants » sur le podium à l’arrivée. Même si ils ont emmagasiné moins de milles en double que certains de leurs concurrents comme les tandems Mabire / Merron ou encore Riechers / Brasseur, ils ont une sacrée expérience de la navigation hauturière et du support sur lequel ils vont parcourir plus de 5000 milles en compétition.
Une sacrée expérience
Bruno Jourdren participera à sa 13ème traversée de l’océan atlantique. Thomas Ruyant, bien que plus jeune, a également une expertise aiguisée de la course au large. C’est à bord d’un nouveau Class 40 qu'ils s’aligneront sur la Transat Jacques Vabre, un tyker, plan dessiné par Guillaume Verdier. Depuis, maintenant le début de l’année, ils préparent ardemment techniquement le bateau et seront plus que préparés pour l’événement. Les deux navigateurs s’entendent à la perfection. Ils ne se connaissent pas depuis longtemps mais ils ont trouvé des automatismes et des affinités qui en feront une paire d’as sur un parcours difficile et plus de 25 jours en mer.
Ils ont dit :
Thomas Ruyant : « La dernière Transat Jacques Vabre pour moi s’était soldée par un abandon alors je suis particulièrement content de prendre, à nouveau, le départ de cette course. C’est toujours une grande fierté de représenter mon pays au large. Je suis aussi extrêmement heureux d’avoir rencontré Bruno Jourdren. Tout d’abord, il me donne la chance de le suivre sur cette Transat à bord de son voilier et puis c’est un navigateur d’exception. Il a feeling en mer impressionnant et une capacité d’adaptation non commune. Nous partons avec l’ambition d’aller jusqu’au bout de nous-mêmes sur un parcours que nous connaissons bien mais qui sera particulièrement exigeant avec de nombreuses situations météorologiques scabreuses comme le pot-au-noir ».
Bruno Jourdren : « Nous avons optimisé la machine ces derniers mois. Nous allons finir par attendre avec impatience la date du 3 novembre. Il y a une année, j’ai proposé à Thomas de venir avec moi sur le Mondial Class 40. Nous nous sommes, tout de suite, entendus. Je lui ai donc demandé de venir avec moi sur cette future transat. Le parcours de cette édition sera long. Le pot-au-noir est loin d’être la zone la plus difficile à franchir, c’est un peu le cap Horn des pauvres ! Je pense plus à des zones comme le golfe de Gaccogne qui sera une transition importante dès le départ. Si l’opportunité se présente de remporter l’épreuve, nous n’allons pas se gêner. Nous avons un bon bateau, un bon équipage, nous avons les moyens d’être devant ».
Source : T.Blondel