Il l'avait dit : l'équipage de FenêtréA Cardinal serait sûrement encore plus affuté pour le Trophée du port de Fécamp. Erwan Le Roux avait raison : la cohésion d'équipage qui s'est renforcée petit à petit au fur et à mesure que Yann Elies prenait ses marques au sein de l'équipe navigante a aussi bénéficié de l'entraînement en double qu'Erwan et Yann se sont imposés pour venir à Fécamp. Avec au final, une domination sans partage sous les falaises haut-normandes.
Credit : JM Liot
Grand chelem : ce n'est pas tous les jours qu'en régate, un équipage domine les autres, à ce point, de la tête et des épaules. Même si Erwan Le Roux était plutôt confiant avant le début du Trophée de Fécamp, personne à bord n'aurait pu prévoir ce scénario incroyable. La configuration du plan d'eau était effectivement plus favorable aux hommes de FenêtréA Cardinal, avec des parcours plus longs au sein desquels la vitesse intrinsèque du bateau prenait plus d'importance. Les conditions météorologiques plus toniques qu'à Saint-Quay Portrieux jouaient aussi en faveur du trimaran rouge et noir. Mais de là à ne laisser que des miettes à ses adversaires, il y avait une marche que personne n'aurait osé franchir à bord.
Mais voilà, il est des jours où tout réussit. Des départs bien placés, une vitesse excellente, une tactique irréprochable et le doigt de réussite nécessaire pour une performance d'exception, tout était là. Et l'équipage en a profité, jouant sur la dynamique vertueuse qui accompagne souvent les bons résultats.
Erwan le Roux raconte : « C'est clair qu'on était un cran au dessus. Tout s'est bien enchaîné : une belle vitesse, des manœuvres nickel, des bons départs, des choix stratégiques toujours justes, tout le monde faisait ce qu'il avait à faire dans le bon timing, c'était incroyable. Tout l'équipage a été parfait. Je suis même surpris de la différence de niveau par rapport à la Route des Princes. On a gagné en vitesse grâce aux nouvelles voiles, mais je pensais que ce serait plus serré.
De plus, c'est bien pour la confiance avant la Transat Jacques Vabre. On a encore des sorties d'entraînement à faire ensemble avec Yann pour peaufiner nos manœuvres en double, mais on sait qu'on est sur la bonne voie. En attendant, on va savourer parce que des moments comme ça, on n'en compte pas cinquante dans une vie de marin.»
Source : Rivacom