Après 7 jours 15 heures 50 minutes 14 secondes de course, Sebastien Rogues et Fabien Delahaye ont franchi la ligne d'arrivée à 10h13 aux Sables d'Olonne. En gagnant cette étape, le trio Rogues/Delahaye/Tripon décroche la victoire finale des Sables-Horta-Les Sables. En s'imposant à la fois sur la 1e et 2e étape, Seb Rogues poursuit sa série de victoires et peut préparer sereinement la prochaine course : la Rolex Fastnet Race.
Credit : Ch.Breschi
Le GDF SUEZ n'en finit plus de gagner. En effet après la victoire sur le prologue, puis celle sur la première étape avec Armel Tripon, Sébastien et Fabien conquièrent la deuxième et dernière étape des Sables-Horta-Les Sables après une longue route éprouvante. C'est dimanche 14 juillet à 19 h 23 mn que l'ensemble de la flotte des Class40 a pris le départ sous spi à Horta (Açores). Avec des vents variant majoritairement de face dès le départ, le tandem Rogues/Delahaye a du faire un choix radical au niveau de la stratégie.
Un anticyclone barrant la trajectoire optimale de la flotte, 2 choix s'offraient à l'ensemble des monocoques. Le premier, celui fait par Mare, de longer les limites de l'anticyclone. Le parcours est plus court mais la vitesse du vent moins élevée voire quasi nulle si on flirte trop près de cette zone de haute pression. Sébastien et Fabien ont choisi l'option du parcours le plus long en s'éloignant du centre de l'anticyclone afin de s'assurer une vitesse plus importante. En agissant ainsi, ils s'écartent de la ligne d'arrivée, pour ironie du sort, y arriver plus vite. Dans un premier temps, la stratégie de Mare semble être la bonne.
Seulement à longer un anticyclone on prend le risque de se faire rattraper par celui-ci et donc de devoir s'en éloigner à nouveau en perdant un temps précieux ! Tandis que pour Sébastien et Fabien, une seule règle : garder le cap au Nord et repiquer au moment opportun vers Les Sables d'Olonne. C'est justement dans la nuit de jeudi à vendredi qu'ils décident d'entrer en action. Situés à la latitude de la pointe de Bretagne, ils profitent d'un vent un peu plus nord et plus intense pour prendre un cap sud-est. Premier à prendre cette initiative, ce choix délicat paie puisque GDF SUEZ donne le LA du changement de cap à l'ensemble de la flotte. Commence alors une nouvelle course, la flotte très regroupée se retrouve presque bord à bord. La course au large se transforme en véritable régate au contact !
Chaque concurrent tire des bords à n'en plus finir afin de se rapprocher des Sables, la difficulté étant qu'aucun bord n'est vraiment favorable. À y regarder de plus près, tout le monde est même plus proche de l'Irlande que de la France ! La tactique d'approche du Golfe de Gascogne est donc déterminante et le duo Rogues/Delahaye tire son épingle du jeu. Il faut avoir les nerfs solides et de bonnes convictions pour décider de maintenir son option nordiste en y remettant une petite « couche » et interrompre le marquage de ses adversaires proches. Sébastien et Fabien osent mener le GDF SUEZ bien au-delà de la route théorique. En longeant ensuite les côtes bretonnes durant tout le week-end, profitant des vents thermiques côtiers, liés aux mouvements des masses d'air chaud, le tandem imprime sa marque et préserve son avance pour franchir la ligne dans un souffle d'air inexistant.
Sébastien enthousiaste : « Une course d'une grande intensité, où l'on puise au fond de soi-même. J'ai beaucoup appris avec Fabien qui a apporté sa grande expertise de figariste. Nous sommes heureux car en plus de la victoire partagée, nous avons vécu des moments forts qui sont de bon augure pour la suite de la saison que nous faisons ensemble. »
Fabien Delahaye
« C’est bien. C’était notre première course au large ensemble et on n’a plus aucun doute sur notre capacité à naviguer tous les deux. On a validé beaucoup de choses dans l’optique de la Transat Jacques Vabre. Le choix de notre dernier bord était assumé depuis longtemps. On savait qu’il y aurait plus de pression à l’entrée de la Manche et qu’en arrivant sur la Bretagne, on bénéficierait d’un effet de site avec un vent qui tiendrait plus longtemps qu’au large. On a juste eu une petite transition difficile en arrivant sur Penmarc’h, mais dans l’ensemble, on était plutôt confiant. »
Classement provisoire Etape 2 :
1 – GDF SUEZ (Sébastien Rogues – Fabien Delahaye) : Arrivé le 22/07/2013 à 10h 13mn 14sec
2 – Eärwen (Goulven Royer – Bertrand Buisson) : Arrivé le 22/07/2013 à 13h 21mn 55sec
3 – BET 1128 (Gaetano Mura – Samuel Manuard : Arrivé le 22/07/2013 à 13h 43mn 06sec
4 – Solidaires en Peloton (Victorien Erussard – Thibault Vauchel-Camus : Arrivé le 22/07/2013 à 15h 05mn 12sec
5 – Phoenix Europe Carac (Louis Duc – Stéphanie Alran) : Arrivé le 22/07/2013 à 15h 53mn 19sec
6 – Mr Bricolage (Damien Rousseau – Stéphane Le Diraison) : Arrivé le 22/07/2013 à 16h 57mn 29sec
7 – Campagne de France (Halvard Mabire – Miranda Merron : Arrivé le 22/07/2013 à 17h 24mn 26sec
8 – RED (Mathias Blumencron – Volker Riechers) : Arrivé le 22/07/2013 à 17h 44mn 54sec
ABD Jorg Riechers et Seb Audigane (Mare) pour raison professionnelle
Classement général provisoire (avant jury)
1 GDF SUEZ, Sébastien Rogues – Armel Tripon - Fabien Delahaye, 13j 08h 26mn 42s
2 Eärwen, Goulven Royer – Catherine Pourre – Bertrand Buisson, 13j 15h 08mn 07s
3 Campagne de France, Halvard Mabire – Miranda Merron, 13j 22h 37mn 56s
4 RED, Mathias Blumencron – Axel Strauss – Volker Riechers, 13j 23h 42mn 34s
5 BET 1128, Gaetano Mura – Samuel Manuard, 14j 00H 59mn 18s
6 Phoenix Europe Carac, Louis Duc – Stéphanie Alran, 14j 03h 18mn 30s
7 Solidaires en Peloton, Victorien Erussard – Thibault Vauchel-Camus, 14j 03h 57mn 15s
8 Groupe Picoty, Jean-Christophe Caso – Aymeric Chappellier – Rémi Beauvais, 14j 06h 43mn 12s
9 Mr Bricolage, Damien Rousseau – Stéphane Le Diraison, 14j 06h 48mn 39s
10 Momentum Ocean Racing, Emma Creighton – Dan Dytch, 14j 13h 25mn 21s
11 Marie-Galante, Dominique Rivard – Olivier Grassi, 14j 21h 25mn 27s
12 Partouche, Christophe Coatnoan – François Coquerel, 14j 21h 29mn 00s
13 Deltacalor, Lionel Régnier – Giovanni Pastorino, 15j 11j 28mn 51s
14 Kogane, Patrice Bougard – Gilles Dadou, 15j 19h 25mn 13s
15 La Belle Equipe, Bruno Rzelteny – Vincent Duguay, 16j 07h 46mn 54s
Sources : Alternative Media et I.Delaune
