Ultime / Arrivé à Dublin, Lionel Lemonchois : "Il y a du jeu en permanence sur La Route des Princes"

Aux couteaux ! Entre le Tage et Dun Laoghaire en baie de Dublin, la régate a fait rage tout au long des 990 milles du parcours, attisant le suspense jusqu'au bout. Au final, Spindrift (Yann Guichard) l'emporte sur la ligne dans le camp des trimarans monotypes. Quant au Maxi80 Prince de Bretagne, moins de trois-quarts d'heure après ce dernier, à 07h15 (HF) ce mercredi, il termine à trois petites minutes derrière Virbac-Paprec 70 (JP Dick). Toujours au contact, Lionel Lemonchois et son équipage finissent surtout avec la vraie satisfaction d'avoir mené le bateau, en dépit d'un grand gennaker déchiré, dans le bon tempo.


Credit : D.LeRoux/Route des Princes

Comment s'est passée cette deuxième des quatre étapes de la Route des Princes ?
Lionel Lemonchois : " Elle est à l'image de la première : disputée, intense, passionnante ! Sur l'eau, tous les bateaux sont au contact, et en visuel. Il y a du jeu en permanence. Un coup, nous sommes devant, un coup nous nous retrouvons derrière. Personne ne lâche rien. Après le duel de la première étape face à Spindfrit, cette fois, les cinq bateaux jouaient la partie. C'était une très belle course d'un point de vue sportif, et une jolie navigation qui nous emmène sous un nouveau climat. C'est sympa d'arriver ici, l'Irlande est un pays magnifique ! "

Une belle course qui se termine sur beaucoup de satisfaction ?
L.L : "Oui, nous sommes vraiment contents, du bateau et de la manière dont on le mène. Plus ça va, plus la course avance, plus nous le découvrons, plus nous l'apprenons, et plus nous sommes dans le bon tempo. A part, cette histoire de gennaker déchiré qui nous a un peu pénalisé - Il a explosé car la mer était dure, et puis il faut dire aussi qu'on tire dessus ! - cela se passe de mieux en mieux. 

Juste avant, nous étions vraiment bien placés. Si Edmond de Rothschild (Sébastien Josse) ne nous avait pas empêchés de virer pendant la nuit, nous aurions pu passer le Fastnet en tête. Mais c'est le jeu de la régate ! Si les conditions ont été variées, nous avons eu majoritairement du près. A cette allure, Prince de Bretagne galope, et il va systématiquement mieux que les MOD70."

Dans quel état de fatigue êtes vous ? Qui est le plus éprouvé les hommes ou le bateau ?
L.L : "Du côté du bateau tout va bien. Nous avons eu des conditions exigeantes, 22 noeuds, peut-être un peu plus dans la remontée au Fastnet, mais pas extrêmes non plus. A la barre, nous avons tourné à quatre : Matthieu (Souben), Gurvan (Bontemps), Jean-Luc (Nélias) et moi. A bord, c'est sûr qu'on ne dort pas beaucoup, seulement par petits bouts. Les étapes sont courtes, nous ne sommes donc pas vraiment organisés selon un système de quarts : on y va quand on peut. Mais même si cela ne dure pas trop longtemps, cela ne s'arrête jamais… Et à force, cela tire sur les bonhommes. "

Quel est le programme pour les jours à venir de cette escale ?
L.L : "Patrice (Richardot) et Gurloës (Merrien) ont pris en main le bateau. Nous attendons Christophe Cudennec de la voilerie Incidences, et nous enverrons le gennak déchiré chez son correspondant à Galway qui va la réparer. Nous allons pouvoir profiter de cette escale pour nous reposer, découvrir Dun Laoghaire et Dublin que je ne connais pas encore, et retrouver les producteurs Prince de Bretagne attendus ici. "

Source : Rivacom