ITW / Yann Eliès : « 32 minutes, c'est jouable » pour reprendre la tête de la Solitaire du Figaro

Une 3e étape de La Solitaire cruelle pour Yann Eliès.  Il a dû faire face à la casse de son étai alors qu'il évoluait au large des îles des Glénan et pointait à la tête du classement général après deux manches. L'avarie le fait rétrograder en troisième position mais le costarmoricain peut encore rêver du doublé puisque seules 32 minutes le séparent du nouveau leader. Retour sur ce troisième acte en détails.


Credit : A.Courcoux

Yann, comment s'est déroulée cette troisième étape entre Gijon et Roscoff ?
« Je savais que la seule chose qui pouvait m'empêcher de gagner la Solitaire cette année, c'était une grosse avarie. Du coup, j'ai vraiment pris un gros coup sur la tête quand j'ai constaté ce qui se passait. Le fait d'abandonner m'a traversé l'esprit l'espace d'un instant, mais j'ai fait le bon choix en décidant de réparer et de continuer. J'ai pensé que le podium était encore jouable. D'ailleurs, je suis toujours dessus, preuve que j'ai pris la bonne décision. »

Dans quel état d'esprit vous trouvez-vous en ce moment ?
« Je suis dans le même état d'esprit que celui dans lequel j'étais au départ de la course, à Bordeaux. Je sais que je peux encore gagner et remporter l'épreuve une deuxième fois consécutive. Par contre,  à l'arrivée au ponton, ça a été dur. J'ai conscience que 32 minutes, c'est jouable. Ce qui est difficile, en fait, c'est de passer d'une situation maîtrisée et confortable à une autre où tu ne contrôles plus rien. »

Que se passait-il dans votre tête lors des derniers milles entre les Glénan et Roscoff ?
« Les difficultés, une fois que le mât était sécurisé, ont été de remettre le bateau en route et de changer de rythme. Il fallait que je prenne le moins de risques possible pour le matériel parce que mine de rien, il restait une trentaine de milles avec pas mal de mer à avaler. J'ai dû essayer de faire avancer le bateau sans trop perdre de distance. Il me manquait une drisse. 

Du coup, quand je voulais passer du spi au génois, j'étais obligé de passer par une phase où je n'avais plus de voile d'avant. C'était dur parce que je perdais petit à petit le contact avec la flotte et c'était précisément le moment où il ne fallait pas que ça se produise. Avec un peu de chance dans mon malheur, j'aurais pu avoir les éléments avec moi et finir à moins de trente minutes de Sepalumic. Mais c'est comme ça, c'est la course. »

Comment allez-vous gérer les jours qui viennent avant le départ du quatrième et dernier acte ?
« Dès que nous allons recevoir le nouvel étai, (a priori mardi), mon préparateur Enzo et moi allons travailler sur les réglages de mât. Nous aurons pas mal à faire. En attendant, je vais faire repos complet. »

Classement Général :
1 SEPALUMIC Frédéric Duthil
2 VENDEE Morgan Lagravière à 0h 29m 56s du premier
3 GROUPE QUEGUINER - LEUCEMIE ESPOIR Yann Elies à 0h 32m 28s du premier
4 SKIPPER HERAULT Xavier Macaire à 0h 45m 35s du premier
5 DLBC Yoann Richomme à 1h 00m 20s du premier
6 GENERALI Nicolas Lunven à 1h 03m 03s du premier
7 GROUPE FIVA Alexis Loison à 1h 07m 21s du premier
8 MAITRE COQ Jérémie Beyou à 1h 13m 33s du premier
9 SKIPPER MACIF 2012 - Fabien Delahaye - à 1h 17m 21s du premier
10 SHELTERBOX - DISASTER RELIEF Sam Goodchild à 1h 40m 13s du premier

Source : Rivacom