Simon Troel est arrivé à Porto dans la nuit de mercredi à jeudi en 39è position. Sa mésaventure de début d'étape où il s'était échoué sur un banc de sable, lui aura couté cher. Près de 6 heures de retard sur le 1er bizuth. Le skipper revient sur sa première étape.
Credit : A.Courcoux
Simon Troël échoué. Il avait marqué les esprits en début d'étape. Quatre heures après le départ de Pauillac, il s'échouait à pleine vitesse sur un banc de sable ... à marée descendante. Il lui aura fallu attendre six heures et retrouver un moral d'acier pour repartir et chercher à réduire son écart avec les 40 solitaires. Deux jours plus tard, il pouvait espérer remonter de quelques places. Mais il n'a pas eu la chance des premiers, le vent s'est assoupi quelques heures avant l'arrivée.
Résultat : 8 heures et 22 minutes de retard sur Yann Eliès et 5 heures 58 minutes et 3 secondes sur le premier bizuth Jackson Bouttell (Artemis 77).
Les mots de Simon Troel :
Le départ : "Attendre six heures ... Je n'y croyais pas !"
"Sur la carte, j'avais vu le banc de sable et le temps que je me dise qu'en réalité, il était peut-être décalé, j'ai touché et je me suis dis "quel c..." ! J'ai envoyé le spi pour faire gîter le bateau, je suis resté une bonne demi-heure à essayer de repartir. Je ne savais plus quoi faire. Nicolas Bérenger (entraîneur du centre d'entraînement de la Grande Motte ndlr) m'a dit de me calmer et que je n'avais plus qu'à attendre six heures la marée montante !!!
Six heures ... Je n'y croyais pas, j'espérais que cela dure moins longtemps. La Direction de course m'a aussi aidé à patienter en tournant autour de mon bateau. J'ai essayé de dormir, j'ai mangé, j'ai bouiné ...Et puis il a fallu sortir de l'estuaire, pas évident. Ca m'a bien vidé cette affaire."
L'étape : "Des concurrents, jusqu'à 96 milles devant moi !"
"J'étais tellement vidé par cet arrêt et par la sortie de l'estuaire que j'ai l'impression d'avoir dormi pendant deux jours ! Je ne voyais aucun des autres concurrents, jusqu'à 96 milles devant moi ! Hier midi j'ai enfin pu les voir à l'AIS (radar de bord ndlr). Je me suis battu pour revenir sur eux et la course s'est terminée dans la molle ... J'ai espéré que les autres soient collés mais s'ils l'ont été, ils ont retrouvé du vent pour l'arrivée et moi pas !"
L'arrivée :
"Je me suis dit "c'est pour moi ce comité d'accueil ? Mais je n'ai rien gagné !"
La suite : " je n'ai plus rien à perdre"
"Il reste trois étapes. Mon objectif c'est les gagner ! Je vais continuer à naviguer comme je sais faire, plutôt bien je crois, mais sans me poser sur les bancs de sable. J'aurai moins de pression puisque je n'ai plus rien à perdre ..."
Sources : Kaori et ScanVoile