Après la Manche, le golfe d’Aqaba ou encore le fameux Cap Horn, Bruno Sroka, triple vainqueur de la coupe du monde de Kitesurf, se lance dans de nouvelles aventures ! Le kitesurfeur va s’attaquer dès cet été à une série de traversées s’inscrivant dans un programme échelonné sur trois ans. A bord de son Kitesurf « amélioré » pour l’occasion, il commencera en juillet prochain par rallier la France à l’Irlande, enchaînera en 2014 avec la traversée de la Méditerranée et conclura au printemps 2015 par une traversée de l’Atlantique. De beaux défis à la hauteur de son envie d’aventure !
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En quête de partenaires depuis quelques mois, Bruno Sroka, ambassadeur de la baie de Saint Brieuc, a réussi à concrétiser la première partie de son projet. Il lui faudra encore un peu de patience et de persévérance pour atteindre la totalité du budget qui lui permettra de réaliser les deux traversées restantes. Mais pour le moment place au premier défi !
Une première traversée, direction l'Irlande
Armé d’une voile blanche floquée du symbole de l’Irlande, le kitesurfeur s’élancera en juillet prochain de l’Aber Wrac’h (Bretagne) en direction de Crosshaven (baie de Cork, Irlande). Accompagné d’une équipe à bord d’un bateau semi-rigide, le breton devra parcourir 240 milles nautiques (444 km) à bout de bras pour rejoindre l’île d’émeraude, soit environ 17 heures de glisse à une moyenne de 15 nœuds… Un bon « entraînement » en vue des deux traversées à venir les deux années suivantes !
CV nautique
Triple champion de France, d’Europe et du Monde de kitesurf
En 2008, il est le premier homme à franchir, en kitesurf, le Cap Horn, reliant l’archipel éponyme au canal de Beagle : 100 milles marins (186 km) en 9h dans des conditions extrêmes de navigation ! Plus récemment, en mai 2012 il devient recordman de la traversée de la Manche, reliant la Bretagne et l’Angleterre aux termes de 100 milles en 5h.
Bruno, comment vous est venue cette idée de vous lancer dans ce genre de défis ?
Le kitesurf est un sport jeune mais c’est un des sports du futur qui trouvent des applications dans la vie de tous les jours. Des tankers, des chalutiers sont tractés par des grands cerfs-volants pour limiter le gaspillage des ressources, Google vient d’acheter un brevet pour produire de l’électricité en haute altitude avec des cerfs-volants.
Ce n’est pas un simple engin de plage, c’est pour moi un sport de notre temps et de notre futur. Réaliser ce type de projet c’est permettre au public de mieux faire connaître l’activité et ce beau sport. Il doit avoir ces titres de noblesses !
Qu’attendez vous de ces traversées ?
Chaque traversée est une étape préparatoire à la prochaine. S’organiser, se préparer sur ce type de projet nécessite du temps, une équipe, de la stratégie, de l’innovation technologique. C’est aussi le moyen de se retrouver face aux éléments. Sur la terre, nous avons l’impression que nous dominons la planète mais je vous assure qu’au milieu de l’océan, on se sent humble et respectueux avec la grande bleue et notre terre. C’est aussi le moyen de promouvoir de beaux territoires pour les sports de glisse. L’Irlande est un lieu idéal pour pratiquer le kitesurf. Les conditions y sont excellentes.
Vous y allez crescendo sur les 3 ans, est-ce pour des raisons purement sportives ou plutôt financières ?
Les raisons sont purement sportives. Avoir de grandes stratégies c’est facile mais mettre au point une organisation, une préparation pour atteindre son objectif ce n’est pas si simple. Avant d’aller sur la lune, on a d’abord fait voler une fusée, puis des animaux et enfin l’homme. C’est la même démarche. Optimiser les chances de réussite d’un projet sont les raisons pour lesquelles je préfère passer par des étapes.
Source : Mille et Une Vagues