Ce matin à 7h25, Paul Meilhat (Skipper Macif 2011), a prévenu la Direction de Course que sa potence de mât (pièce insérée en tête de l’espar et qui tient le pataras) avait cassé. Il fait route vers Cowes. Hier soir, Damien Guillou démâtait : "Il y avait entre 26 et 30 nœuds au reaching et puis dans un surf, ça a fait crac et j'ai vu le mât cassé en plein milieu."
Après, Vincent Biarnès (étai cassé), Joann Ahrweilher (hauban endommagé), Yannig Livory (problèmes médicaux), Didier Bouillard (pilote automatique défaillant), et Damien Guillou (démâtage), Paul Meilhat est le sixième concurrent à abandonner dans cette 4e étape.
Actuellement à 32 milles nautiques de Weymouth, le skipper Macif est en contact avec son préprateur Guillaume Farsy pour gérer son arrivée en Angleterre.
Damien Guillou a démâté
Le skipper de La Solidarité Mutualiste a annoncé à la Direction de Course qu'il avait cassé son mât vers 23h30 alors que le vent commençait à forcir sensiblement après le passage du phare de Wolf Rock. Dans une brise de plus de 25 noeuds, Damien Guillou a pu sécuriser son Figaro-Bénéteau et fait route au moteur, vers le port de Falmouth, Cornouaille britannique, distant de 20 milles. Le PSP Flamant, bâtiment de la Marine Nationale, est à ses côtés.
« Il y avait entre 26 et 30 nœuds au reaching et puis dans un surf, en fin de surf, ça a fait crac et j'ai vu, malgré le noir, le mât cassé en plein milieu. Le mât est tombé. Tout est tombé dans l'eau. Le mât était en appuis sur la coque. J'ai découpé et dévissé les câbles, les drisses, et j'ai tout largué pour ne pas abîmer le bateau. Après avoir regardé si il y a avait une possibilité de garder des parties, j'ai décidé de tout larguer car trop de tension. Je ne suis pas blessé. Il y a un peu de mer, le bateau, sans mât, n'est pas équilibré bien sûr, tout bouge dans tous les sens. Je fais route vers Falmouth au moteur. Le vent va continuer à fraichir et la mer aussi. Je n'ai plus d'électronique. Tous les câbles sont arrachés. On doit avoir 27/30 nœuds. »
D'ici le finish à Dieppe (entre samedi soir et les premières heures dimanche matin), il faut s'attendre à de nombreux rebondissements. Il reste encore 200 milles de navigation très musclée avec un nouveau renforcement du vent attendu lorsque les bateaux traverseront la Manche cet après-midi.
Sources : La Solitaire et Macif