Hier lundi à 16h29, Yann Eliès a franchi la ligne d'arrivée de la deuxième étape de la Solitaire du Figaro - Eric Bompard cachemire en 5e position. Le skipper de Groupe Quéguiner - Leucémie Espoir a bouclé les 298 milles du parcours entre Porto et Gijon 8 minutes et 02 secondes après le vainqueur, Armel Le Cleac'h. Un écart infime qui lui permet de conserver son leadership au classement général et même d'accentuer son avance sur ses poursuivants directs, ses concurrents les plus proches au Portugal ayant tous terminés derrière lui en Espagne.
Credit : M.Flipo
Quarante-quatre, c'est le nombre de minutes d'avance que Yann Eliès comptait sur le deuxième au départ de Porto. Cinquante-sept, c'est le nombre qu'il en compte aujourd'hui à son arrivée à Gijon. Autant dire que c'est encore un joli coup comptable que vient de réaliser le navigateur costarmoricain ce lundi.
Et même un joli coup tout court. « Il y avait vraiment moyen de se prendre les pieds dans le tapis. La preuve, Jean-Pierre Nicol, qui était 3e à l'issue de la première manche, s'est pris plus d'une heure trente dans la vue. Pour moi, c'était bien que le vent soit rentré un peu par derrière au cap Finisterre parce que, du coup, tout le monde s'est regroupé. Cela m'a permis de me replacer dans le top dix.
« tu chauffes, tu brûles, tu refroidis »
La nuit dernière, j'ai gagné encore une ou deux places puis la situation s'est décantée. Gildas Morvan et Jean-Piere Nicol sont allés s'enfermer dans une bulle sans vent. Moi, j'ai réussi à m'en extraire et à recroiser avec le groupe de tête. Il y avait vraiment un coup à ne pas rater et j'ai su plutôt bien gérer » détaillait Yann, peu après son arrivée au ponton.
C'est un fait, si les conditions météo ont finalement été moins complexes que prévu lors de cette deuxième étape, le danger de se faire piéger était quand même réel. « Il a fallu constamment jouer à « tu chauffes, tu brûles, tu refroidis » avec des phénomènes qui pouvaient faire perdre beaucoup. La situation était vraiment risquée parce qu'en clair, pour gagner, il fallait jouer et frôler la catastrophe en permanence » précise le tenant du titre qui s'est retrouvé à raser la côte espagnole de beaucoup plus près qu'il ne l'aurait souhaité.
"Quasiment un pied sur le podium"
« Je n'ai pas tellement eu le choix. Il a fallu y aller parce qu'il y avait des effets de sites importants, avec de grosses bascules de vent à prendre. Je suis content d'avoir réussir à passer à travers les gouttes. De grosses erreurs étaient possibles. Certains, comme je l'ai dit, l'ont payé cher. Jean-Pierre Nicol n'est pas le seul. Alexis Loison se trouve lui aussi éjecté du top six. De mon côté, j'accrois un petit peu mon avance au classement général. Je compte quasiment une heure sur le deuxième et une heure et demie sur le troisième. C'est super positif. Ca commence à faire une belle avance » constate Yann, conscient qu'il vient à nouveau d'enfoncer le clou.
« Je vais voir dans quel état d'esprit je vais me placer au départ de la troisième étape. Il est évident que si la météo est claire, ça va me faciliter la tâche. Quoi qu'il en soit, être en tête avec autant d'avance à mi-parcours, c'est top. J'ai quasiment un pied sur le podium. Maintenant, il me reste deux étapes pour y mettre les deux. Sur la plus haute, quitte à faire. »
Classement général après deux étapes
1 GROUPE QUEGUINER - LEUCEMIE ESPOIR Yann Elies
2 SEPALUMIC Frédéric Duthil à 0h 57m 06s
3 GROUPE FIVA Alexis Loison à 1h 44m 01s
4 SKIPPER HERAULT Xavier Macaire à 1h 50m 00s
5 VENDEE Morgan Lagravière à 1h 53m 36s
Classement arrivée étape 2 à Gijon
1 BANQUE POPULAIRE Armel Le Cléac'h
2 VENDEE Morgan Lagravière
3 BRETAGNE CRÉDIT MUTUEL PERFORMANCE Anthony Marchand
4 MAITRE COQ Jérémie Beyou
5 GROUPE QUEGUINER - LEUCEMIE ESPOIR Yann Elies
Source : Rivacom
