Grand soleil, participation nombreuse, belles joutes nautiques dans toutes les classes malgré la réduction de parcours, et ambiance festive, une nouvelle fois, les ingrédients qui font chaque année le succès du Tour de Belle-Ile étaient réunis à La Trinité-sur-Mer. Organisateurs de la plus grande course à la voile de France, Aurélie et Romain Pilliard en dressent le bilan.
Credit : Ch.Le Potier/Tour de Belle Ile
Quel bilan faites-vous de ce Tour de Belle-Ile 2013 ?
Il est très positif. Nous avions mis en place cette année une nouvelle organisation avec différents chefs de projets maîtrisant chacun très bien leur domaine de compétences, ce qui nous a permis de passer à un stade supérieur cette année à tous les niveaux : collaboration avec l’équipe de la FFV qui s’est étoffée, direction de course, qui a été bien gérée par Denis Hugues, mais également sur l’aspect festif et convivial avec un village plus grand qui a permis d’accueillir beaucoup de monde samedi soir, tout en maintenant l’aspect qualitatif, sur lequel nous sommes très vigilants.
La qualité passe aussi par l’innovation, dans quels domaines cette édition a-t-elle évolué ?
Cette année, il y avait notamment la possibilité de suivre en direct la course sur le site Internet et sur les écrans placés dans le village grâce à notre partenaire Regards, via Twitter et un système de géolocalisation qui a été très apprécié. Les concurrents ont ainsi pu envoyer leurs photos en direct sur Twitter et se suivre entre eux, c’était une vraie réussite, nous sommes la première course en France à avoir mis en place un tel système. A côté de ça, nous avons développé le jeu Les Mystères de Belle-Ile qui a également remporté un franc succès.
Le soleil a été au rendez-vous, le vent moins, ce qui vous a contraint à réduire le parcours, la décision a-t-elle été difficile à prendre ?
Elle s’est imposée assez naturellement, nous pensons que c’était une sage décision qui a été comprise par le plus grand nombre. Il faut avoir en tête ce que les gens attendent sur le Tour de Belle-Ile : nous n’avons pas affaire qu’à des purs régatiers prêts à passer trois jours en mer. Il fallait éviter trop d’abandons, ce qui aurait certainement été le cas si nous avions décidé de continuer après les Poulains, d’autant que les prévisions nous annonçaient plus de vent du tout dans la nuit. Comme nous avions suffisamment de moyens et de bonnes compétences en mer, nous avons adapté le programme nautique aux conditions météo.
Le Tour de Belle-Ile, c’est une course pour tous, mais aussi une vraie régate que les professionnels de la course au large semblent de plus en plus apprécier…
Oui, ils sont contents d’être là et souvent, ceux qui y ont participé une fois reviennent les années suivantes, certains bateaux ne manqueraient pour rien au monde le Tour de Belle-Ile, les professionnels comme les amateurs apprécient le côté convivial et le fait de partager la même ligne de départ. En plus, c’est aussi pour eux l’occasion de faire venir des invités ou leurs partenaires, il y avait notamment cette année la direction de Sodebo à bord du maxi-trimaran avec Thomas Coville.
Enfin, ils se prennent vraiment au jeu de la régate ; Spindrift, le vainqueur, a pris un super départ et il était hors de question pour lui de laisser ensuite passer Gitana 11 et Prince de Bretagne. Yann Guichard était content de gagner chez lui, il avait à bord une équipe de très bons professionnels déterminés à jouer la gagne, ça montre que le Tour de Belle-Ile compte aussi sportivement pour eux, c’est une ligne de plus à leur palmarès.
La course semble avoir atteint une vraie maturité, dans quels domaines peut-elle encore évoluer ?
Nous pouvons encore progresser sur plein de petits points, pas forcément visibles de tout le monde. La participation peut aussi évoluer, certains facteurs expliquent qu’il y avait un peu moins de participants cette année qu'en 2012, notamment la date, pendant les « vacances des Parisiens ».
Cette année, nous avons eu beaucoup de nouveaux participants, notamment des bateaux de La Trinité qui sont venus pour la première fois et pour lesquels c’est assez simple de revenir. Nous pouvons prendre plus de bateaux, mais sans non plus aller dans la surenchère, parce que nous ne voulons surtout pas dénaturer ce qui fait le succès de la course. Quoi qu’il arrive, nous maintiendrons le principe du départ unique pour tout le monde.
La date de la septième édition ?
Ce sera la 10 mai 2014.
Source : L.Launay