Figaro / J-3 de la Solitaire, Michel Desjoyeaux vaque tranquillement à ses occupations

En ce jeudi 30 mai, rien ne semble pouvoir perturber la « zen attitude » de Michel Desjoyeaux. Il est vrai que le skipper du Figaro Bénéteau 2 TBS, qui se présente au départ de la Solitaire du Figaro – Eric Bompard cachemire pour la douzième fois, n’arrive pas en terrain inconnu. A quelques 72 heures du départ, dimanche à 13h00 à Pauillac, Michel évoque donc tranquillement cette première étape qui se profile.


Michel Desjoyeaux : "Pour moi, une vingtaine de skippers peut espérer l’emporter."
Credit : E.Stichelbaut

A 72 heures du départ, dans quel état d’esprit es-tu ?
Heureux d’être là déjà. Même si le temps n’est pas de la partie, ce départ inédit de Bordeaux est tout à fait plaisant et, je pense, déjà une belle réussite. Concernant le bateau : il est prêt et moi aussi. On regarde la météo pour dimanche et elle semble pour l’instant plutôt sympathique : la sortie de la Gironde devrait à priori se faire sur un bord, ce qui devrait limiter les écarts et éviter l’effet « loterie » avant d’aborder l’Atlantique. D’ici là, je vaque tranquillement à mes occupations entre briefings et sollicitations médias. La vie suit son cours tranquillement…

Cette première étape entre Bordeaux et Porto plus précisément, comment l’appréhendes-tu ?
La Solitaire est une course au temps. A ce titre, elle ne laisse pas de place au hasard. Comme d’habitude donc, il faudra être tout de suite dedans. En conséquence, même si la sortie de la Gironde ne dure que quelques heures et qu’elle ne devrait pas être trop compliquée, elle réclamera de la concentration et une bonne débauche d’énergie. Tout le monde va batailler pour grignoter quelques places et ne pas se faire avoir afin d’être bien positionné pour attaquer la traversée du golfe de Gascogne. Celle-ci devrait se faire au portant. 

Si elle ne présente pas de difficultés majeures, elle peut cependant creuser des écarts car à cette allure, tous les bateaux ne vont pas à la même vitesse. Le passage du Cap Finisterre sera délicat, comme d’habitude, d’autant que nous devrions être soumis à des vents d’est qui peuvent provoquer de gros dévents. A ce niveau et après un peu moins de deux jours de course, des options pourraient se dessiner. Il sera donc important d’être bien placé et de faire les bons choix avant d’aborder le sprint final vers Porto. En résumé, c’est une étape qui, sous couvert d’être relativement simple sur le papier, peut offrir son lot de rebondissements…

Est-ce que ces quelques jours précédant le départ sont l’occasion de jauger la concurrence…?
Disons que pour l’instant ce sont plus les préparateurs que les skippers qui ont eu l’occasion de se croiser. Pour ma part, je sais que j’en verrai quelques uns au moment du briefing du Pôle d’entrainement de Port-La-Forêt. C’est à ce moment là que j’aurai une idée plus précise des forces en présence. Ce qui est sûr en tout cas, c’est que le niveau est très élevé. Pour moi, une vingtaine de skippers peut espérer l’emporter. Mais au final il n’y en aura qu’un seul…

A noter 
31 mai à 16 h 30 : BAPTÊME DU FIGARO TBS (sur le village de la course)

1er juin : Prologue Bordeaux - Pauillac - Eric Bompard cachemire
Etape 1 Bordeaux / Porto (Portugal) 536 milles
Départ le 2 juin à 13h00 (ligne de départ Pauillac // Arrivées prévues le 5 juin
Etape 2 Porto / Gijón (Espagne) : 452 milles
Départ le 8 juin à 12h00 // Arrivées prévues le 11 juin
Etape 3 Gijón / Roscoff : 436 milles
Départ le 13 juin à 12h00 // Arrivées prévues le 16 juin
Etape 4 – Roscoff / Dieppe : 514 milles
Départ le 20 juin à 13h00 // Arrivées prévues le 23 juin.

Source : B.Bernard