ITW / 13e de la Solo Arrimer, Michel Desjoyeaux : "A la Solo Concarneau, je serai à fond partout"

Pour sa première sortie officielle à la barre de son Figaro Bénéteau 2 aux couleurs de TBS, Michel Desjoyeaux a terminé hier soir, à la 13ème place de la Solo Arrimer aux Sables d’Olonne, bouclant le parcours de 305 milles en 1 j 10 h 41 mn et 7 sec à la vitesse moyenne de 8,8 nds. Même s’il termine à près d’une heure de Morgan Lagravière, vainqueur de l’épreuve, Michel Desjoyeaux s’estimait malgré tout satisfait de cette première sortie.


Credit : La 7e Vague

Michel, quelles sont tes premières impressions au terme de cette course ?
« Comme prévu, ça a été un stage d’immersion, avec des conditions variables, plutôt ventées … ce qui était plutôt pas mal puisque c’est dans ces conditions-là qu’on voit ce qui ne va pas - alors que quand il y a du petit temps on a toujours l’impression que tout va bien [rire]. C’est quand le vent souffle que ça se corse ! De ce point de vue, la mission est remplie et l’examen de passage est acquis. J’ai une belle petite liste de chose à bidouiller, bricoler sur le bateau, mais les fondamentaux sont là.

Le départ m’a couté un petit peu puisque à la première bouée de dégagement, je me suis retrouvé dans le paquet de derrière. La flotte s’est étirée par devant… Les riches deviennent plus riches –un peu comme dans la vraie vie [rire]. Je n’avais pas d’ambition particulière sur cette première course, qui était plus une reprise en main du bateau. C’était sans pression, sans contraintes. Ce matin [samedi], j’ai un peu mal au dos [rire] parce que des bords de travers dans une mer formée comme ça, cela secoue. Mais le départ de la Solitaire du Figaro n’est que dans deux mois… »

Un mot sur la concurrence ?
« La concurrence ? Le « top 10 », je ne les ai pas vraiment vu parce que la course s’est vite étirée, et ils sont partis par devant. J’ai vu des écarts assez forts se faire. Je finis à une heure du premier, après plus de 35 heures de course, ce qui fait tout de même beaucoup. Je pense que dans un mois, à la Solo Concarneau, on en saura plus, car j’aurais déjà bien navigué d’ici là. J’aurai aussi mes voiles de course, je serai à fond partout… Donc si à Concarneau, je me ramasse comme ici, je serais plus embêté [rire]. »

Tu as un retard de préparation sur tes concurrents. Quel est ton programme d'ici La Solo Concarneau qui se déroulera début mai ?
« Le programme est de faire toutes les petites bidouilles qui vont me permettre de gagner du temps sur le bateau, faciliter les manœuvres et le mettre vraiment à ma main. Ce matin, je suis allé faire un tour, regarder sur les autres bateaux, voir quelles étaient les dernières nouveautés 2013, et je n’ai pas non plus trouvé de révolution, donc ça reste des monotypes, des bateaux simples. Bien évidemment, je vais beaucoup naviguer, pour tenter de retrouver les réflexes, les manœuvres, la tenue de barre, les réglages tout ça …. Pour être au point au moment de la Solo Concarneau et donc la Solitaire au mois de juin. »

Source : La 7e Vague