Figaro / Vainqueur de la Bretagne Martinique, Erwan Tabarly : "Enfin la première place !" (vidéo)

Depuis onze ans sur le circuit Figaro Bénéteau, toujours placé dans le peloton de tête mais jamais sur la plus haute marche du podium, il attendait sa première grande victoire à la barre d'un monotype, sa première victoire sur une transatlantique en solitaire à armes égales. Après 20 jours de course, 4 455 milles parcourus à la vitesse moyenne de 6,95 noeuds, Erwan Tabarly (Armor Lux - Comptoir de la Mer) a franchi en vainqueur (avant jury) la ligne d'arrivée à Fort-de-France à 12 h 48 mn 55 s (heure de Paris), soit 06 h 48 mn 55 s (heure locale). 





A bientôt 39 ans, fort d'un brillant palmarès de coureur au large le plus souvent aux avant-postes, Erwan Tabarly (2e de la Med Race 2012, quatre fois vice-champion de France Elite de course au large en solitaire, dont lors des deux dernières saisons, et déjà 2e de la Transat Bretagne-Martinique en 2009... quatre minutes derrière Gildas Morvan ! ) se disait au départ de Brest que cette fois-ci serait la bonne. Il partait pour la gagne, un point c'est tout.

Sa victoire dans la Transat Bretagne-Martinique est sans aucun doute celle de l'expérience et de la maturité. L'expérience de milliers de milles parcourus sur un bateau qu'il connaît par cœur, la maîtrise parfaite du rythme à tenir sur longue distance, l'anticipation des manœuvres dans la baston, la gestion du matériel pour éviter la casse.

Il attrape la tête du classement général le 28 mars… pour ne plus jamais la lâcher. Une double fierté pour Erwan : celle d'avoir mené sa course consciencieusement et brillamment, et celle d'avoir vaincu les alizés, une partie de la course, qui jusque là, ne lui réussissait pas. Une victoire somme toute logique pour ce Figariste de haute voltige, et une victoire tellement méritée…

Les premiers mots d'Erwan Tabarly à son arrivée :
« Depuis le temps que je ne passais pas très loin, je suis vraiment content de dérocher enfin la première place, c'est celle qui me manquait après des places de 2e et 3e. Cela fait trois éditions que je me bats vraiment et d'y arriver c'est super. La dernière nuit a été très dure, je n'ai pas pu dormir, on était au largue serré sous spi, donc il fallait barrer. Il y avait encore 25 à 30 nœuds de vent, donc je n'ai pas dormi, ça se voit sur les yeux…

On a eu des gros coups de baston la première semaine, qui ont malheureusement écrémé la flotte, et j'ai réussi à en sortir indemne en ménageant mes voiles, même si elles ont un peu souffert. J'ai creusé l'écart après le première semaine et j'ai réussi à le garder jusqu'au bout. Je suis super heureux. »

Source : Rivacom