Figaro / Erwan Tabarly en bonne position pour remporter la Transat Bretagne Martinique

Deux jours de mer. Moins de 500 milles à parcourir. C'est ce qu'il reste à Erwan Tabarly pour conclure, on l'espère de la plus belle des manières, la Transat Bretagne-Martinique. Ce vendredi, il compte toujours 50 milles d'avance sur son poursuivant direct. Une avance d'autant plus confortable que les possibilités d'attaquer s'avèrent plutôt réduites d'ici à l'arrivée. Pas d'option ni de gros coup à tenter sur la route de Fort-de-France puisque c'est sur un long bord - presque - tout droit en bâbord amure que le skipper d'Armor Lux-Comptoir de la Mer et ses adversaires vont se retrouver dès ce soir… et finir la course.



Erwan Tabarly sur la Transat Bretagne Martinique : "Si je maintiens mon rythme, je n'aurais plus qu'à gérer"
Credit : A.Courcoux


« C'est une nuit super agréable. Pas un grain, pas un nuage. Le ciel est parfaitement dégagé et le vent est stable, ce qui n'était plus arrivé depuis longtemps. Du coup, je n'ai eu à effectuer qu'un seul empannage depuis hier soir » a indiqué Erwan Tabarly, à 5 heures ce vendredi. La veille à la même heure, le skipper d'Armor Lux – Comptoir de la Mer rapportait en avoir réalisé une trentaine. La situation sur l'eau a donc radicalement changé ces dernières heures.

« Ainsi, j'ai pu me reposer. Pas mal même car je me suis endormi en oubliant de mettre mon alarme. Je me suis réveillé après trois heures de sommeil ! », a raconté le Fouesnantais, avouant cependant avoir été un peu inquiet d'avoir concédé quelques milles à son dauphin dans l'intervalle. En réalité, pas un seul. C'est donc en forme et toujours fort d'un capital de 50 milles qu'il entame le sprint final. Car c'est bien une course de vitesse qui se joue à présent, à l'approche des Antilles.

« Pour l'instant, cela se résume à de la veille et quelques réglages. Il n'y a pas d'attaque vraiment possible. Dans l'après-midi ou ce soir, il y aura un point d'empannage à définir. Ce sera pareil pour tout le monde. En conséquence, on va finir par tous s'aligner les uns dernières les autres » a précisé le navigateur. Dès lors, il se retrouvera dans une situation idéale pour contrôler ses concurrents. « Ils seront dans mon axe. Comme ce sera la dernière ligne droite avant l'arrivée, si je maintiens mon rythme actuel, je n'aurais plus qu'à gérer tout en restant vigilant sur les grains » a ajouté Erwan.

En clair, sa mission à présent tient en deux points : aller vite et jouer le jeu du marquage, en particulier sur Gildas Morvan. Pas question pour le skipper d'Armor Lux – Comptoir de la Mer de répéter le scénario de l'édition 2009 lors de laquelle il s'était incliné face au marin de Cercle Vert pour quatre minuscules minutes. Reste que la donne est bien différente cette fois et que le géant de Landéda va avoir du mal à recoller au score d'autant que Fabien Delahaye, revenu ces dernières 24 heures à 11 milles de son tableau arrière, est lancé à sa chasse. « Hier, Gildas a tenté un décalage au sud. Je l'ai accompagné pour le marquer mais ce n'était pas un bon choix. Il a perdu du terrain sur Skipper Macif 2012 et aujourd'hui, il est probablement bien occupé à garder sa deuxième place » a souligné le leader de la flotte. Tous les voyants semblent donc au vert pour lui permettre d'accéder à la plus haute marche du podium de cette Transat Bretagne – Martinique. Verdict dimanche matin tôt.


Les cinq premiers à 16 h 
1 : Armor Lux – Comptoir de la Mer (Erwan Tabarly) à 411,43 milles de l'arrivée
2 : Cercle Vert (Gildas Morvan) à 41,98 milles
3 : Skipper Macif 2012 (Fabien Delahaye) à 53,09 milles
4 : Bretagne – Crédit Mutuel Performance (Anthony Marchand) à 84,93 milles
5 : Agir Recouvrement (Adrien Hardy) à 103,02 milles

Source : Rivacom