La tension monte petit à petit sur les quais du port du Château à Brest. D'autant que la météo annoncée dans les heures suivant le coup d'envoi de la course, est plutôt musclée. Certains marins, à l'instar d'Erwan Tabarly, bénéficient de plus d'expérience que d'autres pour gérer au mieux ce stress « d'avant match » même si, comme le rappelle le skipper d'Armor Lux-Comptoir de la Mer, s'élancer sur une transatlantique n'est jamais anodin.
Credit : A.Courcoux
C'est désormais la dernière ligne droite avant le grand départ, dimanche à 13 heures en rade de Brest. D'ores et déjà, Erwan Tabarly est prêt, son Figaro –Bénéteau aussi, même si un petit incident est venu quelque peu perturber son planning des derniers jours. « En fin de semaine, l'ordinateur de mon bateau a disparu à Port-la-Forêt. Résultat, j'ai eu un peu de travail non prévu pour tout réinstaller. Cependant, à présent, tout est en ordre », détaille le navigateur. « Mes caisses de nourriture sont faites ainsi que mon sac. A présent, je rentre progressivement dans ma course et je jette régulièrement un œil sur la météo ».
Début de course sportif
Les derniers fichiers confirment la tendance de ces derniers jours : la situation sur l'eau au moment du départ devrait être confortable grâce à un flux modéré avant de se corser lors de la traversée du golfe de Gascogne avec l'arrivée d'un régime de nord-ouest assez fort. « Je me mets doucement dans la tête que ce sera un début de course sportif. D'une manière générale, il y a toujours un peu de stress au moment de partir. C'est normal, s'élancer pour une traversée de l'Atlantique, ce n'est pas anodin. Surtout qu'on a toujours envie de bien faire.
Là, le fait que plus de 30 nœuds soient annoncés rajoute un peu de pression. Malgré tout, avec l'expérience et l'habitude, on parvient à être un peu plus détendu et relâché. En ce qui me concerne, je ne m'en fais pas plus que ça. Je sais qu'il va falloir pas mal manœuvrer, que ce sera une entrée en matière un peu dure mais cela fait partie de la course et en partant à cette période de l'année, on pouvait s'attendre à un scénario du genre », a commenté Erwan, peu avant de rejoindre ses concurrents pour le briefing sécurité obligatoire.
« C'est toujours bien une petite piqure de rappel à ce sujet, surtout que les systèmes évoluent régulièrement. Aujourd'hui, à bord de nos bateaux, nous avons une balise de détresse personnelle (PLB), une balise AIS… Des choses que nous n'avions pas il y a quatre ou cinq ans. Rien n'est très compliqué mais c'est mieux de s'exercer de temps en temps pour être au point le jour où un problème survient » a ajouté le skipper d'Armor-Lux – Comptoir de la Mer qui s'apprête à rentrer, ce soir, une dernière fois chez lui, dans le sud Finistère, avant le Jour J.
Source : Rivacom