Il reste moins de 1200 milles devant les étraves de Bernard Stamm avant de toucher au but. Selon toute vraisemblance, le skipper de Cheminées Poujoulat fera son entrée dans la baie des Sables d'Olonne le mercredi 6 février en fin de journée, après un tour du monde terminé hors course mais non sans panache et engagement.
Credit : B.Stamm/Globe Surfer
Depuis plusieurs jours, Bernard Stamm évoque le choix cornélien qui s'impose à lui dans sa remontée de l'Atlantique. Devant lui, un anticyclone bien connu et pour s'en défaire, deux options : le chemin le plus court, au près, ou une route plus longue mais plus confortable et plus rapide, par le Nord. Après mûre réflexion, c'est cette deuxième voie que le skipper de Cheminées Poujoulat a choisi pour gagner vers la Vendée. Toujours positionné dans le sillage presque immédiat du Britannique Mike Golding, le Suisse s'apprête donc à attaquer cette ascension sensible qui s'enchaînera avec deux jours de vent soutenu pour l'accompagner dans sa conclusion.
Contacté ce jour, il a détaillé par le menu cet avenir proche : "Ca fait plusieurs jours que je me creuse la tête pour savoir où passer par rapport à l'anticyclone et depuis ce matin, j'ai trouvé ! Je vais passer par le Nord. J'ai l'impression que c'est plus rapide et comme mon génois commence à fatiguer, je ne crois pas qu'il supporterait le voyage au près. Mais si ça n'avait pas été plus rapide, je serais allé tout droit."
Arrivée prévue le 6 février
Bernard Stamm peine à envisager précisément une arrivée qui se profile pourtant pour la journée du 6 février : " Dès que tu pars, tu penses à l'arrivée, mais même à ce stade, ça reste abstrait. D'ici là, il reste l'anticyclone et une baston. Ce n'est pas pire que l'arrivée sur le cap Horn, mais c'est l'addition des complications qui est difficile. On ne choisit plus sa route en fonction de la météo, mais en fonction d'un but. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je choisi d'aborder la baston au portant. Mais l'imminence de l'arrivée rend la possibilité de contact plus embêtante. Le bateau a bientôt plus de 40 000 kilomètres dans les gencives et il va être temps de le mettre en chantier ".
Mais avant le chantier, le skipper de Cheminées Poujoulat pourra compter sur un comité d'accueil à la hauteur de ce qu'il vient d'accomplir. Il aura par ailleurs droit aux mêmes égards que ceux déployés pour les concurrents en course, de la part de l'organisation du Vendée Globe.
Source : Rivacom