Figaro / Bretagne-Martinique, une grande première pour Corentin Horeau !

Corentin Horeau et Anthony Marchand, les deux figaristes du Team voile Bretagne - Crédit Mutuel, sont en plein travail : dans 16 jours, ce sera le grand départ de la Transat Bretagne-Martinique, entre Brest et Fort-de-France. Trois semaines de mer en solitaire, l’exercice est loin d’être anodin. Pour Corentin Horeau ce sera même une grande première !


La Transat Bretagne-Martinique, première transat en course pour Corentin Horeau
Credit : B.Stichelbaut/Bretagne CMB

Corentin Horeau, Bretagne - Crédit Mutuel Espoir : « Une grande première »
« Ce sera ma première transat en course. J’essaie donc de bien suivre les conseils d’Anthony (Marchand) et de Nicolas (Troussel) qui en ont beaucoup à leur actif. Je m’imprègne de leur façon de faire, tout en suivant les stages du Pôle et en faisant très attention aussi à tous les à-côtés : l’avitaillement, le matériel, les vêtements à embarquer, etc.

Tout est quasiment prêt. Nous faisons pas mal de speed tests et c’est plutôt convaincant. On parle beaucoup de réglages avec Anto (Anthony Marchand), on a déjà demandé des retouches… les voiles sont prêtes et ça va vite, donc c’est top ! Je suis clairement impatient de partir passer ces trois semaines en mer tout seul. Je n’appréhende pas trop, j’ai l’esprit bien prêt et rivé vers cet objectif de transat. 

Côté objectifs, l’idée est de tout faire pour rester dans le groupe de tête ou pas très loin, dans un bon groupe, pendant la première semaine de course. Je ne me mets pas une pression inutile sur un résultat précis, mais j’aimerais à la fin pouvoir me dire que j’ai fait une belle course, dans le rythme, et que je suis allé vite… »


Anthony Marchand, Bretagne - Crédit Mutuel Performance : « Déçu si je ne finis pas sur le podium»
«L’emploi du temps est chargé au Pôle, mais c’est normal. Nous suivons un ensemble de formations très complet qui va de la mécanique moteur du bateau à l’informatique en passant par des stages météo et, bien sûr, les sorties d’entraînement. Le planning est bien fourni, mais je pense que j’ai réussi à combler le retard consécutif à ma blessure de l’an dernier en naviguant beaucoup cet hiver. 

J’ai changé de fournisseur en voiles et j’en suis très satisfait : je vais vite et je partirai en confiance. Ce sera ma deuxième transat en solitaire mais ma neuvième traversée de l’Atlantique. Sur la vitesse du bateau et le choix de ce qu’on embarque, par exemple, nous nous aidons mutuellement avec Corentin. Et nous arrivons aussi à nous voir avec Nicolas (Troussel) à Port-La-Forêt. Ses conseils sont toujours intéressants. 

Lors de la dernière Transat en solo, mon bateau était resté couché pendant deux heures et demie en pleine mer, je pense que c’était une erreur de jeunesse : j’avais voulu garder trop de toile trop longtemps. Je ne ferai pas deux fois la même erreur. Côté objectifs, je pars dans l’idée que je vais gagner cette course et je vais tout faire pour, mais pour être plus raisonnable, disons que je serai déçu si je ne finis pas sur le podium. »

Source : Mer et Media